Âgé et volontairement empoisonné, son chat a pu être sauvé in extremis
Marie-Christine Gourdin vit dans le quartier calme de l’Angellerie en Mayenne. Le 25 mai dernier, elle a retrouvé Tigresse, sa chatte Angora de 14 ans en très mauvaise posture. Soignée en urgence, elle avait été empoisonnée et violentée.
En se levant le vendredi matin, Marie-Christine est immédiatement interpellée par le comportement inhabituel de Tigresse. Bien qu’âgée, elle était très câline, elle refusait d’être portée et restait couchée en soufflant sans cesse. Rapidement, la Mayennaise a contacté son vétérinaire qui lui suggéra d’amener Tigresse au plus vite.
« Quand cet animal est arrivé au cabinet, il était tout blanc, avec une température très basse à moins de 35°C, alors que la température d’un chat se situe entre 38 et 39°C. Il était aussi en dyspnée, c’est-à-dire qu’il avait du mal à respirer. C’est forcément un raticide qui provoque une hémorragie interne. », confirme Stéphane Mosel, le vétérinaire en charge de Tigresse.
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Un empoisonnement accidentel
Le chat fait partie de ces animaux capables de cacher les symptômes d’une maladie ou d’un dysfonctionnement. De ce fait, lorsque les propriétaires de félins se rendent compte qu’ils ne vont pas bien, cela est parfois trop tard. Malheureusement, les empoisonnements aux raticides sont fréquents et beaucoup d’animaux succombent à l’ingestion de ces granulés. Le fonctionnement est plutôt violent, puisque les organes se mettent à saigner à chaque mouvement et ne peuvent cicatriser, provoquant ainsi une hémorragie.
Stéphane Morel précise que certains signes externes sont avant-gardistes, comme des selles avec des traces de sang, des vomissements anormaux avec des présences de sang ou même des blessures qui ne se referment pas… Néanmoins, lorsque l’hémorragie est interne, cela reste plus vicieux. De plus les raticides restent longtemps dans l’organisme (entre 7 jours et 2 mois) et les premiers symptômes ne sont perceptibles qu’à partir de 7 à 10 jours après ingestion.
Un diagnostic remis en cause
Tigresse est restée en observation pendant deux jours et demi, période pendant laquelle un antidote lui a été administré. Après une observation rigoureuse, Marie-Christine a pu retrouver son félin angora et prolonger le traitement à domicile.
« Elle est trop faible pour marcher et il faut limiter ses efforts pour qu’elle récupère », précise sa maîtresse. Mais, le premier juin, soit 8 jours après, Tigresse ne montre aucun signe d’amélioration et son état de santé empire. Marie-Christine, affolée, la ramène chez le vétérinaire.
« Elle ne mangeait pas du tout et ne buvait pas. Elle se laissait mourir ». Le vétérinaire pousse les examens et se rend compte que l’animal a quatre côtes et le sternum cassé. Il pense qu’un coup de pied est à l’origine de telles blessures, tant par l’impact que la disposition des fractures. Celui-ci rédige une attestation officielle et la transmet à Marie-Christine.
Chat malade
Marie-Christine dépose plainte
La Mayennaise ne compte pas en rester là et grâce au document remis par le vétérinaire, elle est allée déposer plainte. « Il n’est pas question de laisser passer ça. Je compte aussi contacter la SPA, car ce n’est peut-être pas un cas isolé ». L’empoisonnement accidentel de Tigresse a donc été remis en question, d’autant que la chatte étant très difficile, ne mange pas n’importe quoi.
Pour sauver un chat qui vient d'ingérer du raticide, il convient de lui donner une cuillère à café de sel pour le faire vomir. En guise de prévention, mieux vaut mettre les pastilles ou les sachets dans des endroits exigus, dans lesquels les chats ne peuvent pas accéder.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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