Au Japon, une entreprise qui propose un concept de « chats à louer » suscite la colère
Une entreprise nippone, Noraneko Bank, a fait parler d’elle ces derniers jours. Elle a lancé le projet Neko Hodai, littéralement « chats à volonté », qui consiste à louer des chats pour désengorger les refuges. L’initiative a suscité l’indignation de nombreuses personnalités au pays du soleil levant…
Pour une trentaine d’euros par an et via une simple demande en ligne, vous pouvez louer un chat au Japon. C’est le concept proposé par Noraneko Bank, une entreprise nippone, qui se justifie en disant vouloir désengorger les refuges du pays. L’abonnement comprend la location de l’animal et la prise en charge des frais vétérinaires. Sans grande surprise, de nombreuses personnes n’adhèrent pas à ce projet…
Une « objetisation » des animaux
Le souhait de trouver une famille aux chats de refuge est louable, mais la méthode choisie est inacceptable aux yeux de tous (ou presque). « Un abonnement pour des vies… C’est une honte » déclarait Ishikawa Taiga, membre du Parti démocrate (CDP).
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Aki Takahashi, responsable de l’association Chibawan, s’est confié à 30 Millions d’Amis : « L’idée qu’une personne puisse retourner un animal va, en soi, déjà contre la loi japonaise. Celle-ci impose à un adoptant d’en prendre soin jusqu’à la fin de ses jours. 380 yens [2,69 €] par mois, cela ne va rien couvrir du tout. Que se passe-t-il si sa vie est menacée ou s’il est malade ? Que faire si une personne est violente envers l’animal ? »
En effet, de multiples questions restent sans réponse. Sous le feu des critiques, Noraneko Bank a décidé de suspendre son projet, en prétextant que « les inscriptions sont bien plus nombreuses que prévu » et en s’expliquant sur son site Internet : « Nous reconnaissons l’obligation de soins stipulée dans la loi […] notre souhait est de fonctionner comme un moyen d’accueil pour les chats abandonnés et de contribuer aux soins tout au long de leur vie ».
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L’entreprise nippone aurait toutefois prévu de relancer son projet sous une autre forme, mais comme l’a souligné l’association Chibawan, « il y a de bien meilleures façons d’adopter un animal ». « Les animaux ne sont pas des biens, ils sont des êtres aussi précieux que les humains » rappelait Aki Takahashi. Affaire à suivre donc…
Par Maria Anki
Rédactrice Web
Grande amie des animaux depuis son plus jeune âge, Maria leur accorde un véritable dévouement et les suit partout sur les réseaux sociaux. Issue d'un cursus linguistique, et donc très à cheval sur l'écriture, elle prend désormais plaisir à côtoyer le monde animalier accompagnée de son plus fidèle compagnon à quatre pattes, Monkey.
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