Cette armée de chats qui protège les œuvres au musée de l’Ermitage en Russie
70 chats perpétuent la tradition de leurs ancêtres, qui étaient employés pour chasser les rongeurs au Palais d’Hiver au 18e siècle. Aujourd’hui, ce sont les précieuses pièces du musée qu’ils protègent.
En 1747, alors que le bâtiment abritant aujourd’hui le musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg, était la résidence de la famille impériale russe, la Tsarine Elisabeth Ière avait ordonné d’y placer des chats domestiques afin de mettre un terme à un fléau : les souris et les rats. Ces derniers constituaient une sérieuse menace pour les sous-sols et les réserves de vivres.
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Les chats, tous mâles et castrés, s’étaient ainsi rendus indispensables. Ils ont maintenu leur présence au Palais d’Hiver au fil des époques. Les félins ont continué d’assurer leur rôle lorsque le bâtiment a été transformé en musée en 1764. Leur mission avait évolué ; ils avaient désormais pour tâche de protéger les œuvres exposées et mises en réserve, toujours contre les rongeurs qui risquaient des les endommager.
Les différentes générations de chats du musée de l’Ermitage ont traversé les plus grandes crises du pays, allant de la Révolution bolchévique de 1917 à la période soviétique. Toutefois, la Deuxième Guerre mondiale a été un coup dur pour la population féline de ce monument. Les 872 jours du siège de Leningrad, le nom que portait alors la ville (jusqu’en 1991), ont eu pour conséquence de plonger les habitants dans une terrible famine. Les chats en ont été frappés de plein fouet. Mais au sortir de la guerre, les souris ayant profité du contexte pour proliférer, les autorités léningradoises ont de nouveau fait appel aux chats pour y remédier.
Aujourd’hui, comme le raconte Curioctopus, 70 chats vivent dans les sous-sols du musée, le plus grand du monde en termes d’objets exposés (près de 60 000, sachant que des millions d’autres sont entreposés dans les réserves). Une équipe de 4 bénévoles prend soin d’eux pour leur permettre de protéger, à leur tour, les pièces inestimables contre les attaques de rongeurs. Ces chats ne sont jamais vus dans les salles d’exposition.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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