Il existerait 5 profils de propriétaires de chats d'après la science : quel est le vôtre ?
Des chercheurs britanniques ont établi un classement constitué de 5 catégories, correspondant chacune à un type de propriétaire de chat selon sa perception des comportements de chasse de celui-ci. Des travaux qui intéressent notamment les organismes œuvrant à la conservation de la faune sauvage.
Au Royaume-Uni, les protecteurs de la faune sauvage sont de plus en plus inquiets. Ce qui les préoccupe, c’est la menace que constitue l’accroissement continu des effectifs de chats pour les populations d’animaux que ces derniers chassent. Oiseaux, petits mammifères et reptiles sont, en effet, les proies favorites des félins lorsqu’ils s’aventurent hors du domicile de leurs maîtres.
Diverses solutions sont envisagées et testées pour réduire cet impact. Toutes les parties sont d’accord pour dire que les mesures choisies ne pourraient être efficaces que si elles prennent en compte les avis des propriétaires de chats. Une équipe de chercheurs à l’Université d’Exeter ont justement évalué les opinions des maîtres de félins en ce qui concerne les comportements de chasse de leurs animaux. Ils ont ensuite identifié 5 profils de propriétaires de chats à partir des données ainsi récoltées, rapporte Science News.
Avez-vous un animal de compagnie ?
Pour ce faire, les auteurs de l’étude, qui a été publiée le 3 septembre dernier dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment, ont demandé à 56 propriétaires de chats de lire et de classer 62 assertions concernant leur comportement de chasse. Les participants ont ensuite été invités à placer chaque assertion dans une de ces 3 piles : « d’accord », « pas d’accord » et « neutre ». L’étape suivante a consisté pour eux à organiser ces assertions selon une distribution guidée et plus nuancée, allant de « complètement d’accord » à « pas du tout d’accord ».
En se basant sur ces informations, les chercheurs ont pu répartir les propriétaires félins parmi les 5 catégories suivantes :
- Les protecteurs inquiets : la priorité pour eux, c’est la sécurité de leurs chats. Ils sont inquiets à l’idée qu’il arrive quelque chose à leurs animaux lorsqu’ils sortent (vol, perte, décès…). Toutefois, s’ils considèrent que les laisser à l’intérieur permet de les protéger, ils ne seraient pas prêts à les enfermer pour les empêcher de chasser.
- Les défenseurs de la liberté : ils pensent que leurs chats devraient pouvoir aller où ils veulent. Pour eux, le fait que le félin chasse est bon signe. Par ailleurs, cela aiderait à réguler les populations de rongeurs et de nuisibles. Ils s’opposent à toute restriction affectant l’accès à l’extérieur pour les chats.
- Les gardiens tolérants : ils n’aiment pas trop le fait que les chats chassent, mais ils l’acceptent quand même. Ils sont sensibles à la protection de la faune sauvage et considèrent que la chasse n’est pas l’aspect le plus réjouissant de la vie en tant que propriétaire félin, mais pour eux, les chats restent des chats. Ils ne savent pas trop comment ils pourraient limiter le comportement de chasse de leurs compagnons.
- Les propriétaires consciencieux : ils sont soucieux de l’impact qu’ont leurs chats sur la vie sauvage et sont conscients de leur responsabilité en tant que maîtres. Ils pensent que les chats doivent avoir accès à l’extérieur, mais ne s’opposent pas aux mesures de confinement.
- Les partisans du laisser-faire : ils laissent libre cours à la nature et aux instincts de leurs chats. Ils sont nettement moins soucieux que les autres de l’impact qu’ont leurs amis félins sur la faune sauvage.
Sarah Crowley, la principale auteure de l’étude, constate que la majorité « des propriétaires félins britanniques accordent une grande importance à l’accès extérieur pour leurs chats et sont opposés à l’idée de les laisser à l’intérieur pour les empêcher de chasser. »
D’après la chercheuse, les mesures de confinement appliquées aux chats ne recueilleraient que peu de soutien de la part des propriétaires, mais elle établit une nuance : « Cela dit, seule une des 5 catégories de propriétaires de chats voient la chasse comme quelque chose de positif, ce qui suggère que celles restantes pourraient envisager de la limiter. »
De son côté, Tom Streeter, qui dirige l’organisation protectrice des oiseaux chanteurs et passereaux britanniques SongBird Survival, pense que ces recherches « révèlent l’incroyable diversité caractérisant les opinions des propriétaires vis-à-vis des comportements de chasse de leurs chats ». Il promeut « une approche pragmatique », tenant compte des « avis des propriétaires de chats » pour la mise en place des stratégies de conservation de la faune.
Tom Streeter ajoute que cette étude « souligne le besoin urgent pour les propriétaires de chats et les partisans de la conservation de la faune de travailler ensemble afin de trouver des solutions adaptées, peu coûteuses et simples à appliquer. »
Par Norman Bougé
Rédacteur & Community Manager
Rédacteur spécialisé et Community Manager, Norman est également l’heureux propriétaire d’un chat de gouttière de 5 ans nommé Ragnar. Avec sa plume facétieuse et aiguisée (fidèle à son esprit), c’est lui qui vous déniche l’essentiel des actualités de Woopets et anime la communauté avec passion et humour sur notre page Facebook.
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