"La prise de conscience n'a pas eu lieu" : la SPA dresse un bilan mitigé pour l'année 2021
Du bon et du moins bon… Le bilan de l’année 2021 que la SPA vient de publier suscite des inquiétudes, mais comporte aussi des points positifs. L’association évoque un retour à une triste « normalité », avec notamment des abandons aussi nombreux qu’en 2019, parallèlement à des données encourageantes en ce qui concerne les adoptions responsables.
La SPA avait appelé à une « prise de conscience » de la part des Français, demandant, entre autres, d’éviter les acquisitions d’animaux non réfléchies. Elle a visiblement été insuffisante l’an dernier, si l’on en croit l'état des lieux dressé par l’association. Celle-ci en a livré les principaux chiffres et enseignements dans un communiqué publié en début de semaine.
Les abandons sont toujours là, et les adoptions responsables, bien que soutenues, ne suffisent pas à contrer cette tendance préoccupante. Les Nouveaux animaux de compagnie sont de plus en plus nombreux à être délaissés et les refuges ont du mal à faire face. Quelques notes positives sont toutefois à relever, comme les adoptions d’équidés et le succès des campagnes de sensibilisation dans les écoles.
Les refuges proches de la saturation
Beaucoup parmi les 62 refuges, maisons et dispensaires de la SPA sont au bord de la saturation, avec 7202 animaux s’y trouvant actuellement. En cause, le manque d’adoptions par rapport aux abandons, dont le nombre en 2021 a égalé celui de 2019. Ainsi, ce sont 45 000 animaux qui ont été recueillis dans les différentes structures de l’association.
Les NAC sont sévèrement touchés, avec une hausse de 56% l’année écoulée. Des rongeurs, reptiles et autres compagnons exotiques victimes d’achats et d’adoptions « coups de cœur », avant d’être abandonnés. Afin de lutter contre ce phénomène, la SPA milite pour l’extension à ces animaux de « la récente loi interdisant la vente en animalerie de chiens et de chats dès 2024 ».
Recrudescence des actes de maltraitance
Dans son bilan 2021, la SPA fait état d’une augmentation de 17% du nombre d’enquêtes qu’elle a menées pour des faits de maltraitance, par rapport à l’année précédente. Le service juridique de l’association a eu fort à faire, s’étant constitué partie civile avec dépôt de plaintes à 343 reprises.
Plus mobilisée que jamais, la Société protectrice des animaux a réussi à « sauver 131% d’animaux en souffrance en plus par rapport à 2020 ».
Des motifs d’espoir
Malgré tout, l’optimisme reste de mise sur certains aspects, comme ce « chiffre encourageant » de 40 142 adoptions responsables enregistrées en 2021. Parmi celles-ci, 154 concernent les équidés, ce qui représente le double depuis 2019. Ce sont autant de chevaux et cousins équins secourus dans le cadre d’enquêtes de maltraitances ou de négligences, précise la SPA. Actuellement, on en dénombre 61 qui attendent, eux aussi, de rejoindre un nouveau foyer au sein du Grand Refuge SPA à Pervenchères (61).
La Société protectrice des animaux indique, en outre, que 255 interventions ont été menées en milieu scolaire et périscolaires, ce qui a permis de sensibiliser plus de 5000 enfants à la cause animale. Elle entend intensifier cette action en 2022, d’autant plus qu’elle est la première association de protection animale à avoir été officiellement reconnue comme partenaire de l’Education nationale.
La vidéo ci-dessous récapitule le bilan 2021 de la SPA :
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
1 commentaire
Invité a écrit : 20/01/22
Ce n'est pas le cas partout heureusement, mais certains refuges sont directement responsables des abandons, suite à des adoptions sans véritable contrôle du profil des adoptants, dans un seul souci de libérer rapidement des boxes... Même s'il n'est pas toujours aisé de vérifier la sincérité de l'engagement et des conditions de soins de l'animal. Et s'il pouvait y avoir un vaccin contre la bêtise humaine....
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