La relation que vous entretenez avec votre chat serait-elle similaire à la relation « parent-enfant » ?
Une étude réalisée en Angleterre dresse un parallèle entre la relation propriétaire-chat et celle entre le parent et l’enfant. Elle suggère surtout que cette relation pourrait avoir un impact sur le bien-être de l’animal.
Menée par le Dr Lauren Finka et ses collègues de l’Université de Nottingham Trent, l’étude a été publiée dans la revue Plos One en février 2019.
Les auteurs ont demandé à 3331 propriétaires de chats britanniques de compléter un questionnaire. A partir des réponses fournies, ils ont évalué leur personnalité en utilisant le modèle psychologique des « Big Five », qui se base sur 5 traits centraux : l’ouverture à l’expérience, la « conscienciosité » (le fait d’être consciencieux, organisé…), l’extraversion, l’agréabilité et le névrosisme (ou neuroticisme).
Des recherches précédentes à propos de la parentalité avaient démontré que les personnes présentant des niveaux de névrosisme élevés avaient tendance à afficher une certaine instabilité émotionnelle. Elles sont généralement anxieuses et font preuve d’autorité excessive envers leurs enfants, qui sont, à leur tour, exposés au risque de développer des troubles comportementaux.
L’étude du Dr Finka a permis d’établir une corrélation similaire en ce qui concerne la relation entre un humain et son chat. Les propriétaires félins à haut degré de neuroticisme ont généralement des chats en surpoids, souffrant de problèmes de santé et comportementaux. Ces animaux sont plus agressifs et anxieux.
A l’inverse, les chats dont le niveau de névrosisme des propriétaires est bas, tout en ayant obtenu des scores élevés pour les 4 autres traits de personnalité centraux, semblent être plus équilibrés aussi bien mentalement et émotionnellement que sur le plan de la santé.
A lire aussi : Ce chat joue un rôle crucial au mariage de ses maîtres en apportant les alliances
Encore une fois, cette étude souligne une corrélation, pas un lien de causalité. Le constat est le même, par exemple, en ce qui concerne l’association couleur du pelage / agressivité du chat. Ses conclusions sont toutefois intéressantes dans la mesure où elle peut inciter les propriétaires à faire davantage attention à leur attitude en présence de leurs animaux, dont le bien-être reste en jeu.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
Aucun commentaire