Si votre chat vous montre son postérieur, c’est pour communiquer avec vous

Des chercheurs américains ont étudié le microbiome des glandes anales du chat et les composés volatils qui en émanent. Les découvertes qu’ils ont ainsi faites viennent conforter la théorie de la fermentation et l’idée selon laquelle ces bactéries déterminaient le profil olfactif de chaque félin.

Illustration : "Si votre chat vous montre son postérieur, c’est pour communiquer avec vous"

Si vous avez un ou plusieurs chats, vous avez sans doute déjà remarqué qu’ils vous exposaient souvent leur postérieur et qu’ils pouvaient en faire de même avec leurs congénères. Cette manœuvre serait, en fait, une forme de communication, voire un signe d’affection.

Les glandes qui constituent ce qu’on appelle le sac anal du chat produisent des signaux odorants que les autres félins perçoivent. Votre chat pense peut-être que vous avez, vous aussi, la capacité de les capter et il chercherait donc à communiquer avec vous par ce biais. Une étude effectuée à l’Université de Californie à Davis s’est intéressée à ce procédé. Ses résultats ont été publiés dans la revue Plos One en septembre dernier.

Les chercheurs ont analysé le microbiome des glandes odoriférantes anales et les COV (composés organiques volatils) qu’elles produisent chez un chat mâle de race Bengal. Ils ont également testé l’hypothèse ou théorie de la fermentation. Selon cette dernière, des micro-organismes vivant en symbiose avec les animaux contribueraient à façonner les profils olfactifs employés dans leur communication chimique (les échanges de composés odorants entre individus d’une même espèce).

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Les scientifiques ont réalisé des prélèvements sur les glandes anales du Bengal. Une partie a été utilisée pour réaliser une culture microbiologique et pour l’extraction de l’ADN, tandis que l’autre moitié a servi à analyser les COV. Ils ont eu recours à une méthode de séquençage novatrice pour l’identification des espèces de bactéries, ainsi qu’à un spectromètre de masse pour l’identification des COV produits.

C’est ce qui leur a permis de constater que, parmi les 67 bactéries identifiées en culture, 51 ont été découvertes dans les sécrétions anales. Ils ont également relevé que de 3 taxons (grandes familles de bactéries) étaient particulièrement abondants et que ces derniers généraient une large variété de COV. Par ailleurs, certains des composés découverts à la fois sur les sécrétions anales et en culture, comme les alcools aromatiques, ne peuvent être produits que par les micro-organismes et les végétaux.

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Des conclusions qui, selon les auteurs de l’étude, viennent conforter la théorie de la fermentation. En d’autres termes, la variété des espèces microbiennes présentes sur les glandes anales des chats reflète celle des COV qu’elles produisent et donc de leurs signatures odorantes.

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