Une association appelle à protéger le Serval, un chat sauvage victime collatérale de la popularité croissante du Savannah

Tonga Terre d'Accueil, association de protection animale basée dans la Loire, demande aux autorités d’agir de toute urgence pour mettre fin au trafic de servals et de légiférer sur le Savannah, race créée à partir de ces chats sauvages.

Illustration : "Une association appelle à protéger le Serval, un chat sauvage victime collatérale de la popularité croissante du Savannah"

Avec ses airs de petit guépard, le Savannah connaît un succès croissant ces dernières années. La popularité de ce chat constitue toutefois une menace pour le félin sauvage dont il est issu, le serval en l’occurrence.

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Originaire d’Afrique, cette espèce est, en effet, croisée avec divers chats domestiques pour obtenir des portées de chatons Savannah, et ce, depuis la création de la race dans les années 1980 aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, la demande croissante alimente le trafic de servals, dont certains acteurs n’hésitent pas à les faire passer pour des Savannah pour les vendre. C’est ce que dénonce Tonga Terre d’Accueil, association basée à Saint-Martin-la-Plaine (42). Un appel relayé par France Bleu le mercredi 7 septembre.

Tonga Terre d’Accueil indique sur sa page Facebook avoir recueilli « 10 servals en l’espace de quelques mois ». La plupart de ces animaux étant « des saisies sensibles sous procédures judiciaires en cours », car issus de particuliers.

Elle rappelle que le serval n’est pas un animal domestique et que sa détention est interdite en France. Comme expliqué plus haut, certains éleveurs profitent de la confusion entre ce chat sauvage et le Savannah pour berner les acheteurs et faire du profit, sachant que les chatons de cette race sont vendus à des prix très élevés. On observe ainsi une « hausse inquiétante du trafic d’animaux » face à laquelle l’association attend une réponse ferme et rapide de la part du gouvernement.

La nécessité de « légiférer sans délai sur le cas du chat Savannah »

Dans son post, Tonga Terre d’Accueil s’adresse, en effet, à la Première ministre Élisabeth Borne et au Ministre de la Transition écologique Christophe Béchu notamment. Elle leur demande de « légiférer sans délai sur le cas du chat Savannah, comme le fait la Grande-Bretagne depuis ce printemps ».

Pour l’organisation ligérienne, cette tendance préoccupante est en partie nourrie par les réseaux sociaux et les contenus (vidéos et stories) trompeurs qui y circulent. « N’importe qui peut se valoriser et s’afficher publiquement en train d’approcher ou câliner un animal sauvage », dénonce-t-elle. Alors qu’en réalité, « soit ceci n’est pas fait dans un cadre légal, soit ces contacts particuliers sont réalisés ailleurs qu’en France où la loi peut être différente ».

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Tonga Terre d'Accueil / Facebook

En agissant de la sorte, les influenceurs en question « incitent, volontairement ou non, des particuliers à détenir ces mêmes animaux. »

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Tonga Terre d'Accueil / Facebook

L’association annonce vouloir mettre en place une banque de données génétiques sur le serval avec le concours des parcs zoologiques membres de l'AFdPZ (Association Française des Parcs Zoologiques). L’objectif de cette démarche est de venir en aide aux félins saisis, remonter les filières et contribuer à stopper le trafic à sa source.

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