Nourrir son chat au Raw Feeding
Si l’on veut donner à son chat une alimentation de type Raw Feeding, il existe un certain nombre de principes à respecter pour que la démarche soit positive. La santé et le bien-être de l’animal doivent toujours primer. Quels sont les aspects auxquels il faut faire attention et comment procéder ?
Le Raw Feeding fait partie des alternatives aux régimes alimentaires conventionnels. Il se veut naturel et plus en adéquation avec les besoins réels du chat. C’est, en tout cas, ce que soutiennent ceux qui le promeuvent. Zoom sur le Raw Feeding et sur son application au chat.
Qu’est-ce que le Raw Feeding, régime alimentaire pour chat ?
Origines et principes
C’est au Dr Tom Lonsdale, vétérinaire australien de renommée internationale, que l’on attribue le développement du raw feeding. Traduite littéralement de l’anglais, l’expression signifie « alimentation crue ».
Cette méthode consiste, en effet, à donner à son chat des repas composés d’aliments crus et présentés dans leur état brut.
L’apparition et l’essor du raw feeding font écho aux voix de plus en plus nombreuses s’exprimant ces dernières décennies contre l’impact imputé à la nourriture industrielle destinée aux chats, chiens et autres animaux de compagnie, sur la santé de ces derniers.
Le recours à une alimentation crue a pour objectif de préserver les chats des composés de synthèse utilisés, entre autres, comme conservateurs et arômes. Le but est aussi de faire en sorte que ce qu’ils mangent soit le plus proche possible de ce qui constitue les repas de leurs ancêtres et des félins évoluant dans la nature. Ainsi, le régime alimentaire raw feeding imite celui qu’aurait eu le chat s’il avait lui-même chassé sa proie.
Constituants
Un repas de type raw feeding est essentiellement composé d’os, de viande et d’abats crus. Contrairement au BARF (« biologically appropriated raw food » / « nourriture crue biologiquement appropriée »), le raw feeding exclut d’autres aliments tels que les fruits, les légumes ou encore la levure de bière.
Bœuf, volaille ou encore lapin sont les viandes recommandées, tout comme le poisson. Toutefois, ce dernier ne doit être donné au chat qu’une fois par semaine pour éviter tout apport excessif en thiaminase, une enzyme dont il est riche et qui est susceptible d’induire une carence en vitamine B1. Il est à rappeler, en effet, que c’est la cuisson qui dénature ladite thiaminase.
Pour les spécialistes du raw feeding, ce régime alimentaire cru et reconstituant une proie entière répond aux besoins du chat, qui est un animal strictement carnivore.
Quels bénéfices attendus pour le chat ?
Donner à son chat des aliments exclusivement carnés et crus comporte de multiples bienfaits, d’après les défenseurs du raw feeding.
Un chat nourri de la sorte serait moins sujet aux troubles digestifs, maladies buccodentaires et autres pathologies qu’ils associent à la nourriture industrielle.
Ils promettent notamment une dentition plus saine – la mastication des os devant favoriser la prévention du tartre, la réduction des troubles articulaires, une meilleure haleine et un pelage de meilleure qualité.
Le raw feeding a aussi des inconvénients, surtout inhérents à sa mauvaise compréhension ou mise en œuvre. Ainsi, le risque de donner à son chat une viande pas suffisamment fraîche et donc porteuse d’agents pathogènes ou de parasites est bien présent. Tout comme celui de proposer à son animal des repas déséquilibrés, donnant lieu à des carences ou, à l’inverse, des excès.
Comment se présente un menu Raw Feeding pour chat ?
En règle générale, le repas raw feeding pour un chat est composé de 15 à 30 % d’os charnus, de 60 à 75 % de viande et de 5 à 10 % d’abats.
Certains spécialistes du raw feeding recommandent de ne donner des abats à l’animal qu’un jour sur 2.
La quantité journalière conseillée d’os crus enrobés de viande à donner au chat est de l’ordre de 2 à 3 % du poids corporel de ce dernier.
Transition par étapes et autres conseils pour le passage au Raw Feeding
Comme pour toute modification de régime alimentaire, la transition doit toujours se faire de manière graduelle, par étapes. Autrement, la digestion et, plus globalement, l’organisme du chat risquent d’être bousculés.
Dans tous les cas, il est important de demander conseil au vétérinaire avant de prendre une telle décision. Le praticien pourra dire si le chat peut assumer un tel changement en fonction de son état de santé et de ses spécificités.
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Il est également recommandé de varier les sources de protéines, en utilisant en priorité et dans la mesure du possible, des viandes provenant d’animaux ayant vécu dans des conditions optimales : nourriture naturelle, élevage en plein air…
Enfin, il est essentiel de ne pas négliger l’hydratation du chat, même si ses proies (qu'elles soient reconstituées ou entières) lui apportent une certaine quantité d’eau. Il doit toujours disposer d’une gamelle d’eau fraîche, régulièrement renouvelée.
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