Amylose chez le chat
L’amylose ou amyloïdose est une pathologie féline relativement rare, associée à la formation de dépôts d’amyloïdes sur les organes vitaux du chat. L’organisme de l’animal est alors considérablement affaibli et de multiples maladies peuvent en découler.
Cette pathologie peut être à l’origine de problèmes de santé très graves pour le chat. Elle est d’autant plus délicate à traiter qu’il est difficile de la diagnostiquer à un stade précoce.
Qu’est-ce que l’amylose chez le chat ?
L’amylose est une maladie que les propriétaires de chats et les vétérinaires redoutent, non seulement parce qu’elle cause d’importants dégâts dans l’organisme du félin, mais aussi parce qu’il n’est pas évident de la détecter précocement.
Cette pathologie apparaît suite à un défaut de décomposition ou de dissolution des protéines. Ces dernières deviennent alors des composés amyloïdes et commencent à constituer des dépôts qui ont tendance à s’accumuler sur les organes vitaux. Les reins, le pancréas et le foie sont les plus touchés. Le cœur du chat ainsi que ses intestins ne sont pas à l’abri de ce phénomène porteur de bien des dangers. Lorsqu’ils sont atteints, les organes ne peuvent plus fonctionner normalement et commencent ainsi à s’altérer. La principale pathologie observée suite à l’amylose est une insuffisance rénale chronique par dégradation des reins.
Diverses modifications, dont certaines aux conséquences graves, apparaissent sous l’effet de ces dépôts d’amyloïdes : anémie, présence de phosphate en excès dans le sang, taux de créatinine élevé…autant de paramètres qu’il est possible de contrôler par le biais d’une prise de sang chez un vétérinaire.
En amont, certaines maladies peuvent être considérées comme des éléments déclencheurs de l’amylose chez le chat, ou du moins favoriser son apparition. Les maladies auto-immunes et les tumeurs malignes en font partie.
Comment l’amylose se manifeste-t-elle ?
Si les chats sauvages, notamment ceux originaires du continent africain, sont majoritairement concernés par l’amylose, leurs congénères domestiques ne sont pas totalement épargnés.
En effet, certaines races de chats telles que l’Oriental, le Siamois ou encore l’Abyssin sont considérées comme prédisposées à cette maladie. Des cas ont également été décrits chez le Burmese, le Devon rex et l’Européen.
Le principal enjeu s’agissant de l’amylose chez le chat, réside dans le fait que ses symptômes peuvent amener à suspecter une autre pathologie qu’elle, tant ils sont communs. Or, les chances de survie de l’animal dépendent grandement de la précocité de la prise en charge de la maladie.
En règle générale, l’amylose commence à se déclarer à partir de l’âge d’un an, jusqu’à 5 ans selon les cas. Une fois la pathologie établie, cette dernière a tendance à s’aggraver assez rapidement. Hélas, elle est susceptible de déboucher sur le décès du chat en un laps de temps plutôt court.
Les symptômes de l’amylose sont dits non spécifiques, c’est-à-dire qu’ils sont rencontrés dans de nombreuses pathologies et retardent ainsi le diagnostic de la maladie. Or, les chances de survie de l’animal dépendent grandement de la précocité de la prise en charge de la maladie. Il est donc essentiel de rester attentif et de consulter rapidement un vétérinaire lors de l’apparition des signes suivants.
L’animal atteint a tendance à boire de grandes quantités d’eau et donc à émettre de l’urine très fréquemment. Il peut se mettre à vomir du sang et refuser de s’alimenter et ainsi s’amaigrir.
Un examen complet doit être effectué doit être effectué chez un vétérinaire pour confirmer l’amylose. Analyses de sang et échographie font partie des procédés utilisés pour le diagnostic.
Comment soigne-t-on le chat atteint d’amylose ?
Comme expliqué plus haut, la clé du traitement de l’amylose du chat est sa précocité, car la maladie évolue rapidement. Le traitement mis en place dépend des organes atteints par la maladie et permet de soulager l’animal.
Certains médicaments peuvent être prescrits, comme des anti inflammatoires ou de la Colchicine afin de freiner la formation d’amyloïdes. Dans certains cas, une chirurgie ou une transfusion peuvent être recommandées.
Parallèlement, le chat doit être soumis à un régime alimentaire hypo-protéiné, à l’aide de croquettes vétérinaires spécialisées, afin de limiter la formation de dépôts d’amyloïdes.
Le pronostic de cette maladie est généralement sombre puisque l’espérance de vie suite au diagnostic est en moyenne de 1 an.