Échinococcose chez le chat
Provoquée par un petit ver appelé échinocoque, l’échinococcose se développe dans l’organisme du chat, sans toutefois qu’il n’en souffre.
Ne déclenchant ni maladie, ni symptôme chez la plupart des chats portant le parasite incriminé, l’échinococcose constitue surtout un danger pour l’homme. Il est indispensable de lutter contre cette pathologie en mettant l’accent sur la prévention.
Il n’y a pas de races félines particulièrement disposées à l’échinococcose.
L’échinococcose, une maladie portée par le chat et transmissible à l’homme
L’échinococcose est une maladie parasitaire et une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut être transmise à l’être humain. Elle est d’ailleurs dangereuse pour l’homme et peut même, dans certaines circonstances, devenir mortelle.
De son côté, le chat n’en pâtit pas dans la plupart des cas. Il est en effet considéré comme porteur sain et ne développe généralement aucun symptôme, sauf s’il souffre d’une infestation importante.
Le parasite responsable de l’échinococcose et véhiculé par le chat est l’échinocoque. Il s’agit d’un ver plat microscopique, dont la longueur n’excède pas les 3 mm. Il en existe une multitude de variétés. Le plus souvent, c’est Echinococcus multilocularis que l’on rencontre en Europe. Ce parasite de type alvéolaire est transmis au chat notamment par le biais de petits rongeurs avec lesquels il a été en contact. Ces derniers portent les œufs et les larves du parasite, et ils n’en tombent pas malades non plus. On retrouve également Echinococcus granulosus, qui est transmis au chien ou au chat par la consommation de viande de mouton contaminée.
Les larves de l’échinocoque poursuivent leur développement au sein du système digestif du chat pour donner lieu à des vers adultes, qui en génèrent d’autres à leur tour en pondant des œufs. Ceux-ci sont par la suite évacués par le chat hôte via ses excréments.
Souvent, c’est en se léchant pour faire sa toilette, puis en en faisant de même sur une personne ou un objet qu’elle est susceptible de toucher, que le chat est susceptible de contaminer cette dernière.
Il faut savoir que les œufs d’échinocoques se caractérisent par une forte résistance aux conditions extrêmes. On estime ainsi qu’ils peuvent survivre à de très basses températures, allant jusqu’à -70°C. Ils peuvent même perdurer jusqu’à un an.
Les symptômes de l’échinococcose
Chez le chat infecté
Dans la grande majorité des cas, le chat portant le parasite responsable de l’échinococcose ne manifeste aucun symptôme. C’est ce qui rend extrêmement difficile le diagnostic précoce de la pathologie.
Ce n’est que lorsqu’un chat est contaminé par une population parasitaire excessivement grande qu’il commence à montrer des signes de maladie, comme la diarrhée et un amaigrissement. Ces signes sont non spécifiques, c’est-à-dire qu’ils ne font pas fortement penser à une maladie en particulier mais sont au contraire présents dans bon nombre de pathologies, ce qui complique encore le diagnostic.
Chez l’homme contaminé
L’homme auquel a été transmis le parasite Echinococcus granulosus, en revanche, en souffre énormément. On parle d’échinococcose cystique ou d’hydatidose. Plusieurs semaines après la contamination, des symptômes hépatiques peuvent apparaître, puisque la maladie s’en prend principalement aux cellules du foie. Des kystes sont alors susceptibles de se former. Ils peuvent prendre un aspect tumoral, ainsi des examens complémentaires sont souvent nécessaires pour savoir si l’individu atteint souffre d’échinococcose ou d’un cancer.
Le diagnostic se fait via des analyses sanguines. Ce qui est recherché, ce sont les anticorps mobilisés par l’organisme pour tenter de se défendre contre cette pathologie.
Quelles solutions contre l’échinococcose ?
La meilleure solution pour lutter contre l’échinococcose et empêcher surtout sa transmission à l’homme réside dans la prévention par la vermifugation.
Concrètement, il s’agit d’administrer à son chat un vermifuge contenant du praziquantel tous les 3 mois environ. Avant tout traitement toutefois, il convient de demander conseil à son vétérinaire. En effet, il convient de traiter son animal s’il y a un risque réel (présence d’échinocoques dans les endroits qu’il fréquente, contact avec des personnes à risque…).