La leucémie chez le chat
Provoquée par le virus leucémogène félin (FeLV), un virus enveloppé à ARN de la famille des rétrovirus, la leucémie féline est souvent fatale pour le chat atteint. Elle est également contagieuse, se transmettant par voie horizontale par contact direct avec de la salive, des sécrétions, du sang... ainsi que par voie verticale d’une mère à ses chatons. En l’absence de traitement, la leucémie féline ne peut être combattue que par le biais de la prévention et du dépistage. Quelles en sont les autres caractéristiques à connaître ?
La leucémie féline, leucémie du chat ou FeLV, est une affection virale mortelle dans la plupart des cas. En effet, environ 9 chats sur 10 atteints de cette maladie finissent par décéder dans les 4 années.
La leucémie du chat, ou FeLV : transmission et conséquences
La leucémie féline survient chez 2 à 3 % des chats en bonne santé. En revanche, ce pourcentage augmente considérablement au sein de la population de chats à la santé déjà affectée par une ou plusieurs autres maladies, atteignant les 12%.
Lorsque le virus est transmis à un chat, il s’installe généralement au niveau de son pharynx, où il peut encore être éliminé par ses défenses naturelles. Autrement, il peut se développer et se propager dans les tissus lymphoïdes de l’animal. A ce stade, la possibilité que le système immunitaire en vienne à bout existe encore. Si ce n’est pas le cas, le virus envahit la moelle osseuse et s’attaque ainsi aux leucocytes (globules blancs) et aux plaquettes sanguines.
Il existe donc 3 possibilités de devenir pour les animaux infectés :
- Soit leurs défenses immunitaires parviendront à se débarrasser du virus dans le meilleur cas ;
- Soit le virus parviendra à atteindre certains organes mais la moelle osseuse sera épargnée ;
- Soit le virus atteindra la moelle osseuse et provoquera une dérégulation du système immunitaire menant à une immunosuppression.
Dans ce dernier cas de figure, le chat infecté sera prédisposé aux infections opportunistes car les cellules du système immunitaire ne défendront plus l’organisme correctement. Le virus perturbera également les cellules souches menant à l’apparition de certains cancers (notamment les lymphomes).
Par ailleurs, elle se transmet d’un chat à un autre de différentes manières ; par la salive, par les sécrétions oculaires, par l’urine ou encore le sang. De simples contacts entre congénères, le toilettage, les saillies et des bagarres provoquant des blessures (et donc contact avec du sang infecté) suffisent donc à entraîner la contamination. Une mère portant le virus peut également le transmettre à ses chatons.
Voilà pourquoi les chats vivant en collectivité et / ou qui sortent souvent sont susceptibles d’être infectés.
Lorsque le virus est transmis à un chat, il s’installe généralement au niveau de son pharynx, où il peut encore être éliminé par ses défenses naturelles. Autrement, il peut se développer et se propager dans les tissus lymphoïdes de l’animal. A ce stade, la possibilité que le système immunitaire en vienne à bout existe encore. Si ce n’est pas le cas, le virus investit la moelle osseuse et s’attaque ainsi aux leucocytes (globules blancs) et aux plaquettes sanguines.
Le chat peut être un porteur latent. Autrement dit, le virus est présent à l’état dormant dans son organisme, jusqu’à déclencher la pathologie à un moment donné. Il pourra néanmoins le transmettre à ses congénères par contact. Cela peut survenir des mois ou même plusieurs années après la contagion. C’est la raison pour laquelle on parle de rétrovirus.
Les symptômes de la leucémie féline
Lors des premiers stades de la présence du virus de la leucémie féline dans le sang, le chat manifeste généralement des symptômes non spécifiques, c’est-à-dire que l’on retrouve dans d’autres maladies. Il est donc difficile d’avoir une suspicion précoce de FeLV. L’animal est, en effet, pris de fièvre, d’épisodes d’anorexie, d’état léthargique.
Lorsque la leucémie féline provoque des infections secondaires, elle peut se manifester par de la diarrhée, des émissions de mucus et de larmes, et des troubles respiratoires voir des troubles biochimiques tels qu’une insuffisance rénale.
L’atteinte de la moelle osseuse entraîne une immunodéficience en perturbant les lymphocytes. On peut alors observer des symptômes caractéristiques comme l’augmentation du volume des ganglions ou des infections oculaires, dermatologiques ou buccales à répétition.
Des troubles neurologiques font aussi partie des manifestations possibles de la leucémie féline, sans oublier les tumeurs et cancers car le virus perturbe la synthèse de cellules souches.
En fait, la nature des symptômes varie en fonction des tissus et des organes infectés par le rétrovirus responsable de la leucémie féline.
Diagnostic et prévention de la leucémie féline
Le diagnostic de la leucémie féline se fait par le biais d’un premier test sérologique dont l’objectif est de déceler dans le sang les antigènes associés au virus. S’il s’avère positif, un second test est effectué, permettant cette fois-ci de détecter les antigènes dans les leucocytes et les plaquettes sanguines.
Là, le résultat peut être soit positif, confirmant l’infection du chat, soit négatif, ce qui n’exclut toutefois pas la possibilité que l’animal soit un porteur latent et donc que le virus soit présent et dormant dans son organisme. Il peut cependant excréter le virus et le transmettre à ses congénères.
Le test peut, en outre, déboucher sur un « faux positif » et ainsi nécessiter son renouvellement 3 mois plus tard.
Chez les chatons trouvés, il est possible de réaliser un snap test ou test rapide pour avoir leur statut.
Généralement, c’est la culture de la moelle osseuse qui permet d’obtenir des résultats formels.
Il faut savoir qu’il n’existe pas de traitement contre la leucémie féline. Prémunir son chat contre la maladie passe par la vaccination préventive. Le vaccin en question est administré en 3 fois, avec un délai d’un mois entre les injections, puis à un an d’âge. Par la suite, un rappel est à effectuer tous les ans.
Les soins apportés au chat atteint de leucémie féline visent à atténuer les symptômes et les éventuelles infections secondaires, voire le cancer. De plus, on limite les contacts avec les autres chats pour prévenir la contamination. Il est conseillé de ne pas laisser un chat atteint sortir ni de le laisser non stérilisé étant donné la transmission verticale du FeLV.