Rickettsiose chez le chat
Qu’est-ce que la rickettsiose du chat ? Comment soigner l’animal infecté et prévenir la maladie ?
Provoquant divers symptômes chez l’animal et transmissible à l’homme, la rickettsiose du chat est une maladie véhiculée par les tiques et les autres parasites externes du félin. Elle se traite efficacement, à condition toutefois de la prendre en charge suffisamment tôt.
Une maladie véhiculée par les parasites et transmissible à l’homme
La rickettsiose est une maladie infectieuse qui touche les carnivores domestiques, autrement dit, le chat et le chien principalement. Les principaux vecteurs sont les rongeurs qui infestent les chiens lors de la chasse notamment.
A l’origine se trouvent des bactéries intracellulaires, les rickettsies, qui ont comme vecteur un des parasites externes du chat : les tiques, plus particulièrement Rhipicephalus sanguineus. Elles se développent et se multiplient dans l’organisme du parasite, puis infectent l’animal hôte lorsque ces derniers s’y accrochent et se nourrissent de son sang.
On distingue une vingtaine de souches de rickettsies connues, réparties parmi 2 grands groupes : les typhus et les fièvres pourprées ou boutonneuses.
La rickettsiose du chat est une zoonose. En d’autres termes, c’est une maladie transmissible à l’être humain, chez lequel elle peut donner lieu à des affections graves, voire mortelles, comme les typhus et fièvres pourprées cités plus haut.
Attention, les animaux ne peuvent pas la transmettre directement à l’homme mais via les tiques présentes sur l’animal.
Les symptômes de la rickettsiose du chat
Après la piqûre par le parasite externe porteur de rickettsies, les bactéries investissent l’organisme du chat en une ou 2 journées rapidement par voie sanguine à partir du point d’inoculation. Cette diffusion par voie sanguine mène à une infection multifocale de l’organisme. Au bout de 3 jours à 3 semaines, les premiers signes cliniques se déclarent.
Le chat infecté souffre alors d’une importante fièvre pouvant durer plusieurs jours, perd l’appétit et est sujet à une anémie. Les ganglions voient leur volume augmenter du fait de la réaction inflammatoire et d’autres symptômes peuvent apparaître. Ces derniers sont d’ordres respiratoire, oculaire, nerveux, rénaux ou encore cardiovasculaire.
Une lésion cutanée se forme, par ailleurs, là où le parasite avait mordu le chat, d’où le nom de fièvre boutonneuse. Elle est reconnaissable à sa coloration sombre. La rickettsie infecte, par la suite, d’autres organes vitaux si la maladie n’est pas traitée à temps.
Chez l’homme, des atteintes de la peau sont constatées, notamment avec des éruptions vésiculeuses. Cette maladie peut aussi provoquer des arthralgie et des myalgies (douleurs au niveau des articulations et des muscles). Elles sont moins observées chez le chat.
Diagnostic et traitement de la rickettsiose féline
A ce jour, il n’existe pas de vaccin contre la rickettsiose du chat. La principale méthode de prévention consiste à éliminer les vecteurs de la bactérie responsable de la maladie. Il s’agit donc de protéger l’animal contre les parasites externes que sont les puces, les tiques et les poux. Collier anti-tique et pipette spot on anti-tique constituent des remparts efficaces contre ces insectes. Il existe également à ce jour des cachets anti-parasitaires tout aussi efficaces. Il faudra prendre garde à vérifier les poils de son animal après une sortie dans les zones fortement infestées de tiques (notamment le sud de la France).
Pour établir son diagnostic, le vétérinaire fait une prise de sang en vue d’un test sérologique. Celui-ci consiste à détecter les anticorps associés à la rickettsiose du chat, visibles généralement à partir de la seconde semaine.
Le chat souffrant de rickettsiose peut être traité efficacement si la maladie est prise en charge à un stade suffisamment précoce. Le traitement repose sur l’administration d’un antibiotique de type macrolide ou tétracycline.
Les chats les plus vulnérables face à la rickettsiose sont les animaux séniors et ceux souffrant d’un déficit en glucose. Les félins chez lesquels la maladie a été diagnostiquée à un stade avancé ont, eux aussi, des chances réduites d’en guérir.