130 chiens exportés d’un village dans lequel ils devaient être euthanasiés contre de l’argent
Dans une petite commune canadienne, les autorités compétentes ont pris une décision radicale pour mettre fin à la surpopulation locale de chiens errants. Chaque habitant pouvait capturer un canidé, puis le remettre à la commune contre 10 dollars. L’animal était ensuite euthanasié, ce qui a suscité l’indignation d’une association. Des dizaines de bénévoles se sont mobilisés.
6,98 euros, c’est ce que vaut la vie d’un chien errant à La Loche, commune du nord-ouest de Saskatchewan, au Canada. Du moins, c’est la somme que reçoivent les habitants pour chaque quadrupède ramené aux autorités. Lesquelles prévoient des euthanasies par la suite. Une situation inimaginable qui n’a pas laissé l’association Paws Republic Centre for Pets indifférente. Avec l’aide de bénévoles, elle a fondé le projet Pop-up pour mettre ces animaux à l’abri.
Tout commence quand Kristine O'Brien, une gardienne et dresseuse de chiens, a entendu parler de ce qui se passait à La Loche. La commune avait publié un communiqué sur Facebook mentionnant que chaque animal amené pour être euthanasié serait récupéré en échange de 10 $ canadiens.
Pop-Up Rescue Project / Facebook
Une mobilisation générale
Comme beaucoup d’autres endroits, le village était impuissant face à l’augmentation de la population canine et a pris cette décision controversée. En tant qu’amoureuse des bêtes, Kristine ne pouvait envisager qu’un tel traitement soit réservé aux canidés. Elle a donc programmé un voyage à La Loche pour récupérer un maximum d’animaux avec ses propres moyens.
En partageant son ambition, elle a reçu le soutien d’autres personnes déterminées à l’accompagner : « Ça a explosé [...] Il y avait quelqu’un qui connaissait quelqu'un, puis nous avons eu le soutien de Paws Republic. Ils ont trouvé un espace pour nous et ont mis tout cela en place ». Le refuge a pris ce sauvetage à cœur et l’a nommé “projet Pop-up”.
Pop-Up Rescue Project / Facebook
« Nous avons eu une réponse incroyable de la part de la communauté »
De nombreux bénévoles sont allés récupérer les chiens, s’équipant même de remorques à chevaux pour en sauver un maximum. Une immense chaîne de solidarité s’est mise en place : « Environ 100 personnes ont franchi la porte de notre centre pop-up pour donner, nettoyer, marcher, vivre cette aventure complètement folle et inattendue » témoignait Paws Republic, extrêmement touché et reconnaissant d’avoir assisté à une telle mobilisation.
Pop-Up Rescue Project / Facebook
À ce jour, plus de 130 chiens ont été secourus. Le personnel et les volontaires cherchent des familles d’accueil ou définitives pour leur offrir une seconde chance. En attendant, ils sont installés dans un bâtiment prêté par un propriétaire au grand cœur.
Par Fanny Maurice
Rédactrice web
Parce que les animaux et l'écriture ont toujours fait partie de sa vie, rejoindre Woopets était une évidence pour Fanny. Elle contribue à la rédaction d'articles en tant que freelance aux côtés d'une équipe de passionnés.
2 commentaires
Invité a écrit : 19/02/24
Même pas 10 euros ! Honte à ces gens-là.
Que la chaîne humaine qui a agit contre cette hérésie soit remercié , protégé.
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Invité a écrit : 19/02/24
Quelle horreur, quelle honte !
Il paraît que c'est un pays civilisé, mais qui traite ses chiens comme la Roumanie ou la Serbie !
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