Affaire Elisa Pilarski : les confessions bouleversantes de la mère de la jeune femme
Les interventions de Nathalie Pilarksi sont rares. Depuis le décès de sa fille unique Elisa consécutif à des morsures de chien, elle préfère se montrer discrète. Son interview diffusée lors de l’émission Sept à huit sur TF1 est édifiante à plus d’un titre.
Alors âgée de 29 ans et enceinte de 6 mois, Elisa Pilarski trouvait la mort en novembre 2019 au cœur de la forêt de Retz dans l’Aisne. Un décès provoqué par des morsures de chien, d’après les conclusions de l’autopsie. La jeune femme était accompagnée de Curtis, l’un des chiens du couple qu’elle formait avec Christophe Ellul.
Nathalie Pilarski avait appris la disparition tragique de sa fille unique alors de la bouche du maire de Rébénacq (64). L’édile de la commune béarnaise s’était présenté à son épicerie pour lui annoncer la terrible nouvelle. Un moment sur lequel elle est revenue lors de son interview accordée à l’équipe de « Sept à Huit ». Reportage qui a été diffusé ce dimanche 4 juillet sur TF1, rapporte LCI.
« J’ai compris tout de suite qu’il y avait quelque chose de grave »
La mère d’Elisa Pilarski se souvient avoir « compris tout de suite qu’il y avait quelque chose de grave » à la vue de la mine fermée du maire. Elle évoque également l’espoir et la joie qu’elle ressentait à l’idée de devenir grand-mère : « On s'imaginait déjà avec ce petit bout de chou qui allait nous amener beaucoup de bonheur ». Sa fille était heureuse et sa grossesse se déroulait sans accro, précise-t-elle.
Nathalie Pilarski s’est également exprimée au sujet de Christophe Ellul et de sa rencontre avec Elisa Pilarski. Ces derniers s’étaient connus lorsque la jeune femme avait demandé des conseils d’éducation canine au propriétaire de Curtis. Des recommandations qu’elle cherchait à appliquer sur son American Staffordshire Terrier appelé Ice. Le quadragénaire lui avait ensuite parlé des sports canins qu’il pratiquait avec son ami à 4 pattes. La maman de la victime ne savait pas encore que parmi ces activités figurait le « dressage au mordant ». Il s’agit d’une discipline interdite dans la sphère privée, rappelle le reportage de Sept à Huit.
Elisa Pilarski était devenue de plus en plus proche de Curtis. Leur complicité était telle que Nathalie Pilarski confiait, il y a plus d’un an, sa conviction que ce chien ne pouvait pas être à l’origine du drame.
Les résultats des expertises vétérinaires et des analyses ADN avaient toutefois établi le contraire par la suite, désignant Curtis comme étant « l’unique auteur des morsures ayant causé le décès ». Des conclusions qui finiraient par mettre à l’index Christophe Ellul ; étant le propriétaire légal de Curtis, sa responsabilité était engagée, d’où sa mise en examen pour homicide involontaire prononcée en mars dernier.
La mère endeuillée rapporte, par ailleurs, que le compagnon de sa défunte fille « faisait la victime en disant que tout le monde était contre lui ». Il parlait notamment de « corruption » et de « complot » visant à innocenter les chiens de chasse à courre du Rallye de la Passion, présents sur les lieux le jour des faits.
L’attente des aveux de Christophe Ellul, pour qu’elle puisse enfin « continuer le chemin » sans sa fille
Ce que Nathalie Pilarski dit attendre de Christophe Ellul, c’est « qu’il […] reconnaisse » l’implication de Curtis. « Je sais bien que ce n'est pas Christophe qui a tué Elisa, c'est son chien », assure-t-elle. Ce qui l’aiderait grandement à « continuer le chemin sans » sa fille.
L’instruction est loin d’être terminée. Christophe Ellul encourt jusqu’à 7 ans d’emprisonnement, tandis que Curtis est toujours en isolement dans un refuge. Interviewé par les journalistes de Sept à Huit, son avocat Me Alexandre Novion dénonce l’approximation caractérisant, selon lui, la méthode des experts. Ceux-ci auraient « travaillé sur quelques clichés du rapport des légistes », et il se demande comment ils ont pu être aussi catégoriques en disant « que ça correspond parfaitement à l’écart de mâchoire d’un chien et pas du tout aux autres chiens », poursuit-il. Quant à la question de la présence de l’ADN de Curtis sur le corps d’Elisa Pilarski, il y répond en évoquant la possibilité d’un « ADN de contact ».
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
2 commentaires
Invité a écrit : 05/07/21
Cet article fait écho au reportage diffusé hier dimanche 4 juillet 2021 dans l'émission Sept à Huit. Je me garderai bien de dire si Curtis est coupable ou non car je ne me fie jamais aux dires des journalistes. Par contre, si Christophe Ellul a entrainé ses chiens au mordant, il a fait là une énorme erreur. Les pitbulls et autres chiens de catégorie sont de nature sociaux, gentils et protecteurs. Il leur faut une éducation ferme mais en douceur, pas question de les rendre agressifs mais pas question non plus de les laisser faire ce qu'ils veulent car ils prendraient, comme d'autres chiens d'ailleurs, l'ascendant sur leur maître. Ces chiens ont une mauvaise réputation à cause de certains dégénérés qui en font des chiens tueurs.
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Invité a écrit : 06/07/21
cette histoire est bien triste....moi, perso, j'ai toujours pensé que CURTIS n'était pas responsable.....pourquoi le garder enfermé ??? ca ne va pas arranger la situation de CURTIS...il faudrait mieux le placer au centre AVA, tenu par le vétérinaire Thierry BEDOSSA
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