Air France refuse un chien de soutien émotionnel en cabine, sa propriétaire assigne la compagnie en justice

Ancienne avocate et présidente de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) Bordeaux et Gironde, Caroline Daigueperse-Vaultier avait organisé un voyage en groupe en Israël, prévu pour la fin du mois d’avril. Il était question que Nouchka, sa chienne de soutien émotionnel, l’accompagne durant le vol à bord d’un avion d’Air France.

Toutefois, le transporteur lui a signifié que l’animal ne pourrait pas voyager en cabine, rapporte Capital. Malgré son statut particulier, la chienne ne serait acceptée qu’en soute, puisqu’elle pèse près de 10 kg. Air France ne permet qu’aux chiens de moins de 8 kg, ainsi qu’aux chiens d’assistance et guides d’aveugle dont le poids excède cette limite, d’effectuer les trajets aériens près de leurs maîtres en cabine.

D’après la compagnie, Nouchka ne répond pas à ces critères, bien qu’elle fasse l’objet d’une prescription de la part d’un psychiatre après le décès de la mère de sa maîtresse. L’avènement avait été vécu comme un très profond traumatisme par cette dernière. Le spécialiste a d’ailleurs prévenu que sans cette chienne de support émotionnel à ses côtés, Caroline Daigueperse-Vaultier s’expose à « un risque important de rechute ».

Par le biais de son avocate, elle a décidé d’assigner Air France en justice pour discrimination. Une « double discrimination », insiste sa défenseuse : « Selon leur destination et selon leur pathologie, les passagers ne sont pas logés à la même enseigne ».

A l’exception de ses vols vers les Etats-Unis, où une règlementation spécifique est appliquée, Air France n’accepte plus ces animaux depuis 2018. La compagnie israélienne El Al a pris la même décision. Le transporteur français justifie cette mesure par la survenue « de plusieurs incidents à bord (morsures de passagers et de membres d’équipage) ».

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