Après le tatouage et la puce, l'identification des chiens par la truffe mise à l'essai
En Corée du Sud, où la part des animaux de compagnie pucés ou tatoués stagne depuis 15 ans, une entreprise lance une nouvelle technologie d’identification basée sur la truffe des chiens. Tout comme l’empreinte digitale humaine, celle nasale des canidés est unique et propre à chaque individu.
L’entreprise sud-coréenne iSciLab espère l’officialisation à l’horizon 2024 de la technologie d’identification des chiens par leur empreinte de truffe, qu’elle développe depuis 3 ans. Cette méthode est présentée comme une alternative au puçage et au tatouage, des techniques auxquelles les propriétaires canins semblent réfractaires dans le pays, rapportait Euronews le mardi 1er novembre.
Depuis l’instauration en 2007 du système d’enregistrement des animaux de compagnie en Corée du Sud, il n’y a pas eu d’augmentation significative des identifications. Dans la péninsule, bon nombre de personnes se méfient de la puce électronique en raison de son caractère invasif. D’après un rapport du ministère de l’Agriculture publié en 2020, seuls 38% des chiens étaient enregistrés, soit environ 2,28 millions de canidés identifiés sur 6 millions.
iSciLab met en avant le fait que l’identification par empreinte de truffe est moins intrusive et plus rapide à mettre en œuvre que le puçage. Cette méthode de reconnaissance biométrique repose sur le même principe que celui de l’empreinte digitale, sachant que chaque truffe de chien est unique par ses motifs.
« C'est un algorithme biométrique 3D basé sur l'IA (intelligence artificielle) et l'apprentissage profond que nous avons maintenant mis en place dans les smartphones, afin que vous puissiez prendre des photos des motifs du nez et vous en servir pour identifier chaque animal », explique Sujin Choi, directrice de l’entreprise siégeant à Séoul.
Un niveau de précision proche de 100%
Le dispositif fonctionne avec une application mobile baptisée « Anipuppy » et où sont enregistrées l’empreinte de truffe du chien et les informations générales le concernant. Ainsi, toute personne retrouvant un animal perdu (personnel de refuge, vétérinaire, forces de l’ordre…) peut facilement avoir accès à son identité et aux coordonnées de son propriétaire en scannant son nez au moyen d’un téléphone.
D’après iSciLab, sa technologie offrirait 99,9% de précision. L’entreprise développe et teste sa solution avec le gouvernement sud-coréen depuis 2019. Elle espère finaliser le projet en 2024 et ainsi voir son système entrer en vigueur aux côtés des méthodes d’identification traditionnelles.
Chez iSciLab, on entend également étendre ce procédé à d’autres animaux domestiques comme le chat et les bovins, mais aussi à des espèces sauvages.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
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