Au Néolithique, le chien occupait déjà un statut spécial auprès de l'Homme

D'après des scientifiques ayant étudié des découvertes archéologiques comprenant des restes de chiens en Espagne, ces derniers tenaient un rôle important aux côtés des humains, qui leur réservaient, par conséquent, un traitement privilégié. Les funérailles en faisaient partie.

Illustration : "Au Néolithique, le chien occupait déjà un statut spécial auprès de l'Homme"

Il y a 6000 ans, le chien tenait déjà une part active dans la vie et l'économie de l'Homme. C'est, en effet, ce qu'a conclu un groupe de scientifiques ayant étudié un site archéologique situé près de l'actuelle Barcelone. Silvia Albizuri, membre de ladite équipe, en a fait part à l'agence AFP et l'information, parue dans la revue Journal of Archaeological Science: Reports, a été relayée notamment par le site espagnol en langue anglaise The Local.

À cette époque (le Néolithique), les hommes se consacraient de moins en moins à la chasse, se tournant davantage vers l'agriculture. Le rôle du chien évoluait, lui aussi, se spécialisant dans la protection de ses maîtres et de ses biens, à commencer par le bétail, contre les intrus et les prédateurs tels que les loups. Silvia Albizuri explique que les animaux alors employés ressemblaient "aux chiens des bergers des Pyrénées actuelles". Leur taille moyenne était de 50 cm et leur poids de 15 kg.

De ce fait, le régime alimentaire du chien a également changé progressivement, avec l'arrivée des produits issus de la culture de la terre dans ses repas.

Par ailleurs, les chiens avaient une telle valeur aux yeux des humains que ces derniers les enterraient à leurs côtés. On a ainsi découvert des ossements canins dans une vingtaine de sépultures d'humains de tous âges et des 2 sexes. A contrario, les restes de bétail se trouvaient hors de ces sépultures, ce qui laisse penser que les autres animaux ne jouissaient pas du même statut que les chiens.

Toutefois, il est à noter que la plupart des squelettes canins mis au jour et examinés sont ceux de chiens décédés relativement jeunes ; âgés de 1 à 6 ans dans leur majorité, et de 12 à 18 mois dans un cas sur 4. Pour Silvia Albizuri, cette prédilection pour les chiots et animaux jeunes "suggère un sacrifice". Autrement dit, on peut penser que lorsqu'un maître décédait, on enterrait systématiquement son chien, probablement vivant, avec lui.

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