Autorités et associations sauvent une centaine de chiens et de chevaux malnutris et malades d'un élevage illégal

Près de Nantes, plusieurs associations de protection animale sont intervenues aux côtés des gendarmes au domicile d’une sexagénaire suspectée de tenir un élevage illégal. Un grand nombre de chiens, mais aussi de chats et de chevaux ont été découverts sur les lieux et évacués. Ces animaux vivaient dans des conditions déplorables sur ce site qui avait déjà fait l’objet de plaintes par le passé.

Illustration : "Autorités et associations sauvent une centaine de chiens et de chevaux malnutris et malades d'un élevage illégal"

Une centaine de chiens, de chevaux et de chats ont été secourus par la gendarmerie, la DPPP (Direction départementale de la protection des populations) et des associations chez une éleveuse suspectée de maltraitance, rapportait France Bleu le lundi 24 février.

Hier matin, les équipes d’Action Protection Animale (APA), de la Fondation 30 Millions d’Amis, de la SPA et d’une association de vétérinaires intervenaient dans l’élevage en question, situé à Treillières (44), à 14 kilomètres au nord de Nantes. Elles étaient accompagnées des gendarmes et procédaient à l’évacuation d’une centaine d’animaux qui y vivaient dans de très mauvaises conditions.

« Maison de l’horreur »

APA parle de « maison de l’horreur » pour décrire les lieux. Les animaux évoluaient au milieu de toutes sortes de déchets, de déjections et d’urine. Les chiens saisis sont majoritairement des Chihuahuas. La gendarmerie en dénombrait plus de 80 dans un premier temps. Action Protection Animale a ensuite revu ce chiffre à la hausse, évoquant 120 canidés, en plus des 39 chevaux et des chats.

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Action Protection Animale / Facebook

Certains des chiens sont atteints de cécités, d’autres de graves problèmes dentaires. « Beaucoup souffrent de pathologies liées au manque d’hygiène et à la promiscuité, certains sont aveugles, et nombre d’entre eux n’ont jamais vu un vétérinaire », peut-on effectivement lire sur la page Facebook d’APA.

En ce qui concerne les chevaux, 7 ont été découverts sur place, mais d’autres seraient répartis parmi plusieurs communes environnantes dont Héric, Grandchamp-des-Fontaines et Vigneux-de-Bretagne. « Les opérations sont toujours en cours », indiquait la gendarmerie à France Bleu en fin de matinée.

Plaintes et mise en demeure

Cet élevage avait déjà fait l’objet de signalements et de plaintes. Les premières remonteraient à 2019. Dans le voisinage, on s’inquiétait alors pour le sort de ces chevaux « squelettiques », de chiots détenus dans des conditions douteuses et de « cadavres laissés sur le terrain ». La propriétaire âgée d’une soixantaine d’années avait même été mise en demeure par le préfet.

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Action Protection Animale / Facebook

Fin novembre 2024, une première perquisition avait été effectuée dans cet élevage et s’était soldée par la saisie de 47 chiens. « Ces derniers étaient entassés dans des conditions déplorables sur un site qui n’était pas autorisé auprès des services vétérinaires », précise APA sur sa page Facebook.

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L’éleveuse a été placée en garde à vue lundi matin. Action Protection Animale a annoncé avoir déposé plainte « pour acte de cruauté ».

Désormais, la priorité est aux soins et à la réhabilitation des animaux sauvés.

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