Blincourt (60) : la mairie impuissante devant la capture d’une chienne errante

Il y a 3 semaines, une chienne a été trouvée délaissée et enchainée à un transformateur électrique. A côté d'elle, il y avait des gamelles d’eau, de la nourriture et une muselière toute neuve. Après être détaché, l’animal traînait dans la forêt, entre Bilincourt et Choisy-la-Victoire, au nord de Pont-Sainte-Maxence.

Philippe de Marthe, conseiller municipal à Bilincourt, ne savait pas quoi faire face à cette situation. « Nous avons contacté la SPA, qui nous demande d'amener la chienne au refuge afin qu'ils la prennent en charge. Ils ne se déplacent pas. Quant aux gendarmes et aux pompiers, ils m'ont expliqué que ce n'était pas de leur ressort », regrette-t-il selon ses propos recueillis par Le Parisien.

Dans cette commune qui ne dépasse pas les 117 habitants, c’est au maire de tout gérer et régler. Mais, la commune de Bilincourt n’a pas les moyens pour attraper un animal qui atteint les 40 kilos. « Nous refusons de demander à notre employé communal de la capturer. Cela pourrait s'avérer dangereux pour lui. De même, nous ne pouvons pas demander à nos concitoyens de prendre des risques pour nous aider à la maîtriser », ajoute le conseiller municipal.

A son tour, Caroline Boric, comportementaliste canin dans l'Oise, a averti : « L'animal semble peureux pour l'instant. Il n'approche pas et fuit instinctivement. Mais nous ne pouvons pas anticiper ses réactions. C'est un danger potentiel pour les promeneurs et pour les voitures circulant non loin, ainsi que pour la chienne elle-même. »

La municipalité de Bilincourt voudrait bien que la commune voisine partage la responsabilité avec elle et aménagerait ses moyens au service de cette mission. Toutefois, Christian Delavenne, maire de Choisy-la-Victoire, a déclaré que le risque ne se présentait pas sur son territoire : « L'abandon est inadmissible. Mais la chienne erre dans le bois de Blincourt. Nous ne pouvons pas l'attraper et nous n'avons pas les moyens non plus. » Le sort de la chienne reste toujours ambigu. Ils ne savent pas quoi faire...

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(Crédits photo: LeParisien)