Chien calciné dans l’Aisne : le propriétaire mis à l’index

Le propriétaire d’un Berger Belge Malinois dont le corps avait été retrouvé calciné à Lehaucourt (02), il y a plus de 3 mois, a comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin.

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Le 12 octobre 2017, un agriculteur avait découvert, sur un champ situé à Lehaucourt dans l’Aisne, le corps brûlé d’un chien déposé à proximité d’un parc d’éoliennes. L’animal avait les pattes attachées et portait un collier en chaînes. L’examen de la dépouille a permis de connaître l’identité du chien et celle de son propriétaire.

La puce d’identification que portait le quadrupède avait, en effet, été épargnée par la combustion. Il appartenait à un homme de 25 ans qui habitait Saint-Quentin au moment des faits et qui, par la suite, avait déménagé en Île-de-France.

Il a été appelé à comparaître hier mardi (30 janvier 2018) devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin, comme le rapporte Courrier Picard. Si, pour le moment, rien ne prouve que c’est lui qui a brûlé le Berger Belge Malinois prénommé Larko, l’enquête a permis d’établir qu’il détenait ce dernier, ainsi que 3 autres chiens, dans des conditions pour le moins mauvaises.

Les animaux vivaient à même le sol boueux, au milieu d’excréments et attachées à de courtes chaînes. D’après la Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile avec 3 autres associations dont la Fondation Brigitte Bardot, les 4 chiens portaient « des colliers étrangleurs en permanence ».

Le mois du drame, une fuite dans un conduit d’évacuation des eaux usées avait fait de la cave, au domicile du prévenu, un endroit insalubre. À cause de cela, un chiot serait tombé malade, au point d’être euthanasié par un vétérinaire. Larko aurait été retrouvé mort 2 jours plus tard, mais l’homme n’avait pas les moyens de prendre en charge le corps du Malinois, car les dépenses pour le chiot étaient déjà importantes, d’après ses dires. Il aurait ensuite remis 2 autres chiens à des proches.

En attendant le délibéré prévu pour le 27 février prochain, la procureure a requis une amende de 1000 euros, ainsi que l’obligation de confier les animaux à des associations.

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Photo : Courrier Picard

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