Chiens dangereux au Canada : les derniers débats sur le projet de la loi 128

Les audiences publiques concernant le projet de la loi 128 sur les chiens dangereux sont en cours à Montréal.

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Le projet de la loi 128 sur les chiens dangereux, déposé en avril 2017 au Canada, incite les médecins et vétérinaires à déclarer aux municipalités les blessures causées par des chiens et interdit l'adoption de certaines races dites "dangereuses". Toutefois, si une personne est déjà maître de l'un de ces chiens lors de son entrée en vigueur, une clause permettra à ceux qui sont "respectueux de la loi" de les garder. Parmi ces chiens, nous citons :

  • Le Pitbull : l'American Staffordshire Terrier, le Pitbull Terrier américain et le Bull Terrier ;
  • Le Rottweiler ;
  • Les chiens issus du croisement entre l'une de ces races et une autre ;
  • Les chiens hybrides issus du croisement entre un chien et un canidé autre qu'un chien ;
  • Les chiens dressés pour la protection, la garde et l'attaque.

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Une vingtaine de groupes ont déposé hier, mardi après-midi, leurs recommandations. Selon Radio Canada, Lise Vadnais, la sœur d'une victime qui a été tuée par un Pitbull en 2016 à Montréal, a décrit cette race comme "imprévisible" et d'une "dangerosité exceptionnelle".

Son argumentation était appuyée sur des études montrant que les morsures et les hospitalisations dans les endroits où on a interdit le dressage de cette race ont remarquablement diminué. Également, les représentants de l'organisme canado-américain National PitBull Victim Awareness ont insisté sur la dangerosité des morsures et des blessures causées par le Pitbull.

D'un autre côté, Jacques Demers, président de la FQM (fédération des municipalités du Québec) et maire de Sainte-Catherine de Hatley, a déclaré que "les municipalités n'ont ni l'expertise ni les moyens d'appliquer une telle loi". Selon lui, il n'est pas évident d'identifier, parmi plus de 300 races, celles qui sont dangereuses et à bannir. "Il faut faire du cas par cas", soutient-il, et invite à laisser aux administrations locales la liberté de décider en fonction de leur réalité.

D'autres organismes, comme l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec, ont montré leurs réticences devant une loi qui cible des races précises et ont déclaré que c'est à travers l'encadrement des propriétaires et le contrôle de la vente et de reproduction d'animaux que les dangers de ces chiens seront diminués.

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Le ministre de la Sécurité publique, quant à lui, a indiqué qu'il compte faire adopter ce projet de loi avant les élections d'octobre.

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