Comment les Pays-Bas ont-ils réussi l’exploit de devenir le premier pays sans chiens errants ?
Les Pays-Bas sont un exemple pour les pays du monde entier en matière de protection des animaux et de respect de leurs droits, en particulier les chiens. Si bien que, aujourd’hui, on n’a que très peu de chances de croiser un chien errant dans les communes néerlandaises, grâce à une politique entamée depuis des décennies.
En 2016, les Pays-Bas sont devenus le premier Etat au monde sans chiens errants. Le pays des tulipes a, en effet, réussi l’exploit de placer tous les chiens dans des foyers et des familles en appliquant, depuis longtemps, une stratégie qui a démontré toute son efficacité. La méthode en question est appelée PSVIR en anglais, pour pick (récupérer), sterilize (stériliser), vaccinate (vacciner), identify (identifier), return (remettre). C’est après avoir fait face à des abandons massifs de chiens, notamment à partir du 19e siècle, que les gouvernements qui se sont succédés depuis ont compris la gravité du problème et y ont réagi concrètement.
Craignant la rage et d’autres maladies transmises par les animaux, de nombreuses familles avait, en effet, décidé de se séparer de leurs chiens par le passé. Ces derniers s’étaient ainsi ajoutés à leurs congénères déjà errants et la population de quadrupèdes vivant dans les rues a explosé. Les autorités ont alors lancé une vaste campagne de stérilisation. Les citoyens étaient encouragés à faire stériliser gratuitement leurs compagnons à 4 pattes. Par la même occasion, les chiens errants récupérés pour la stérilisation étaient examinés et vaccinés.
Les Pays-Bas ont également mis en place de nouvelles lois garantissant les droits des animaux et sanctionnant sévèrement les abus, négligences et abandons de chiens. Toute personne se rendant coupable de tels actes encourt une peine de prison de 3 ans et une très forte amende.
Les taxes sur les achats de chiens en animaleries ont aussi été augmentées. L’objectif était de pousser davantage de gens à se tourner vers l’adoption plutôt que l’achat. Et cela a fonctionné. Couplée à une campagne de sensibilisation sur les chiens vivant dans les refuges, cette stratégie a permis à des centaines de milliers d’animaux de trouver des familles.
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Le succès de cette politique a été tel que le gouvernement a passé la main à un service spécifiquement créé, la Dierenpolitie, en 2011. Cette police des animaux, internationalement connue sous l’appellation Animal Cops, compte 250 agents qui veillent au respect des lois protégeant les droits des chiens et des autres espèces. Elle est citée en exemple dans bien des pays et de nombreux militants dans le monde appellent leurs autorités respectives à s’inspirer de l’action réussie du gouvernement néerlandais.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
3 commentaires
Invité a écrit : 17/06/19
Excellente initiative. Si notre gouvernement pouvait être aussi intelligent et respectueux de la condition animale
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Chat49 a écrit : 17/06/19
Bravo les Pays-bas ,si la France et d'autres pays pouvait prendre exemple sur eux . Que d'animaux vivrait heureux .
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Invité a écrit : 18/06/19
CHAPEAU BAS................pourtant c'est évident ce qu'ils ont mis en place !!!!! tous les pays du monde devraient prendre leur exemple !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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