Confinement : une tendance à la prise de poids inquiétante chez les chiens ?
Outre-Manche, la prise de poids observée chez les chiens à la suite du confinement inquiète les vétérinaires. En cause, les friandises données en excès et le manque d’exercice.
La crise sanitaire continue de révéler ses dommages collatéraux sur nos animaux de compagnie, notamment au Royaume-Uni. Faisant face à une recrudescence de vols de chiens depuis le début de la pandémie de Covid-19, les Britanniques s’inquiètent également du surpoids observé chez leurs amis canidés et favorisé par le confinement, comme le rapporte I News.
Le média cite les conclusions d’une étude menée par l’association Guide Dogs, qui indique qu’un propriétaire de chien sur 3 impute la prise de poids chez ce dernier aux quantités supplémentaires de friandises données pendant le « lockdown ».
Jusqu’à 5 kilogrammes en plus dans certaines villes d’Angleterre
Qu’il s’agisse de biscuits, de croquettes ou d’os à mâcher, les friandises permettent autant de faire plaisir à son chien que de le récompenser dans le cadre d’un apprentissage positif. Ces gâteries ne doivent toutefois lui être données que dans des quantités raisonnables, sans quoi il risque de souffrir de surpoids et des maladies associées à l’obésité.
Bon nombre de chiens se retrouvent dans cette situation aujourd’hui, plus d’un an après l’instauration du premier confinement au Royaume-Uni. Le gain de poids moyen observé est assez préoccupant, comme l’indiquent les recherches de Guide Dogs.
A Londres et dans d’autres grandes villes anglaises, il atteint les 5 kilogrammes. La plus basse augmentation moyenne du poids corporel canin est constatée dans des régions relativement moins urbanisées telles que le Yorkshire (Nord-est) et l’Est-Anglie (Est), où elle est de 2,4 kilogrammes.
Un déficit d’exercice et de socialisation
Un maître de chien sur 2 admet avoir lui-même grignoté plus qu’à son habitude pendant le confinement, et étendu cette tendance à son animal. Le quart des propriétaires canins déclarent avoir moins promené leurs chiens durant cette période d’isolement à cause de journées de travail (à domicile) devenues plus longues.
Par ailleurs, près d’un sur 5 (19%) reconnaît ne plus laisser jouer son chien avec d’autres pour respecter les mesures de distanciation. Ce qui signifie que ces animaux ont pu souffrir d’un déficit de socialisation.
« Le problème avec le confinement, c’est que nous n'avons pas été en mesure de leur faire faire autant d'exercice qu'avant, et la nature humaine est de s'excuser auprès de nos chiens en leur donnant un peu plus [de friandises] », estime le Dr James Greenwood, vétérinaire intervenant régulièrement à la BBC.
« Si [les chiens] n'ont pas fait d'exercice et que vous les avez suralimentés, c'est la pire des choses », poursuit le spécialiste, qui suggère notamment d’aménager un parcours d’obstacles à la maison à l’aide de meubles ou divers accessoires, ainsi que d’organiser des jeux de recherche au flair. Le but est d’amener le chien à bouger, à faire appel à ses sens et à son intelligence pour trouver sa friandise.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
1 commentaire
Invité a écrit : 08/04/21
et oui, ça ne m'étonne pas !!!! vivement que ce COVID de merde disparaisse
J'aime Répondre Signaler