Des chercheurs révèlent l'impact de la domestication de l'Homme sur les chiens, jugés "plus intelligents" que les chimpanzés

Parmi tous les animaux, les chimpanzés sont les plus proches de l’espèce humaine sur le plan génétique. Notre génome et le leur n’ont que 1,2 % de différence. Par ailleurs, des recherches passées ont révélé que ces primates pouvaient comprendre les intentions des autres. Alors, comment cela se fait-il que les chiens semblent les surpasser quand il s’agit d’aller chercher un objet pointé par un homme ?

C’est, en effet, le constat qu’a fait une équipe de chercheurs de l'Institut Max Planck à Leipzig, en Allemagne, dirigée par Katharina C. Kirchhofer. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Plos One.

20 chimpanzés et 32 chiens ont été individuellement soumis à un test. A chaque fois, 2 objets similaires étaient disposés derrière l’animal, l’un à sa gauche et l’autre à sa droite. L’animal se trouvait face à une séparation transparente derrière laquelle se tenait une personne. Cette dernière pointait du doigt l’un des 2 objets tout en demandant au singe ou au canidé d’aller le chercher.

Ainsi, si aucun des chimpanzés n’a rapporté l’objet désigné, 9 des chiens l’ont fait. Une preuve supplémentaire de la remarquable intelligence de nos amis à 4 pattes, mais pas forcément de sa supériorité par rapport à celle des primates. Les auteurs de l’étude expliquent, en effet, que les chimpanzés n’ont pas rapporté les objets désignés pour 2 raisons probables :

• Ils n’ont pas tout à fait saisi les intentions de la personne
• Ils n’ont vu aucun intérêt à répondre à sa demande (ce n’était pas de la nourriture, par exemple)

Une capacité-clé dans l’évolution du chien en tant qu’animal domestique

Pour les chercheurs, cette capacité qu’ont les chiens à comprendre la demande de l’humain pourrait d’ailleurs été spécifiquement choisie au cours de la domestication, rapporte Futura Sciences. Une telle sélection aurait eu pour effet de favoriser les chiens qui répondent le mieux aux directives. L’obéissance et le décryptage de nos « intentions communicatives » auraient donc joué un rôle clé dans ce processus.

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