Des chiens de fourrière désignés par des numéros rêvent de bonheur : qui leur donnera un nom et de l'amour ? (Vidéo)
Le Refuge d’Alina et Anda, situé en Roumanie, essaye de faire adopter ses pensionnaires à l'étranger, notamment en France ou en Belgique. Depuis quelque temps, l’organisme privé vient également en aide aux chiens de fourrière, dont les conditions de vie font froid dans le dos. Woopets a braqué ses projecteurs sur ces « oubliés » tapis dans l’ombre…
« C’est l’horreur absolue », souligne un membre de l’équipe du Refuge d’Alina et Anda. Derrière les murs des fourrières, entre 300 et 700 canidés vivent dans des petits chenils de 2m2.
Leurs journées sont rythmées par les longues heures d’attente au milieu d’un brouhaha incessant : des myriades d’aboiements irritent constamment leurs oreilles. Enfermés en permanence, ils ne peuvent que faire entendre leur voix, écouter la clameur confuse qui les encercle et observer les barreaux qui les narguent à travers leur regard d’acier.
« Les chiens sont déposés par les "dogcatchers". La plupart viennent de la rue ou sont abandonnés par leurs propriétaires, précise notre interlocutrice, selon la fourrière dans laquelle ils séjournent, ils peuvent y rester toute leur vie ; ou si le délai d’un an est dépassé, ils finissent euthanasiés. Les chiens peuvent être dans le noir ou même sans nourriture. Certains ont parfois la chance de recevoir la visite de bénévoles qui s’occupent un peu d’eux, les sortent ou les emmènent pour des campagnes d’adoption. »
De simples numéros…
Bien que les volontaires du Refuge d’Alina et Anda aient déjà pléthore de boules de poils sous leurs ailes, ils ont décidé de soutenir les « oubliés » d’une fourrière se trouvant non loin de leur structure d’accueil.
Concrètement, les bons samaritains en présentent plusieurs sur les réseaux sociaux, pour leur donner une chance de rencontrer l’amour. Certaines ombres broient du noir depuis de nombreuses années dans leur abri de fortune…
« C’est juste insoutenable et nous ne pouvons pas fermer les yeux, poursuit notre source, ils nous envoient régulièrement des photos et des vidéos de leurs pensionnaires afin de les promouvoir sur la page de notre refuge. »
En plus de vivre dans des conditions précaires, les animaux n’ont pas d’identité : ils sont désignés par des numéros. « Ce sont les adoptants, une fois leur dossier validé, qui choisissent un prénom pour leur compagnon », détaille la porte-parole du Refuge d’Alina et Anda.
Des chiens qui veulent renouer avec l’espoir
Les images de ces êtres innocents en quête d’un avenir meilleur déchirent le cœur. Toutefois, rappelons que l’adoption est un acte réfléchi. Afin de mettre la patte sur le foyer idéal, les membres de l’association prennent le temps de discuter avec les futurs adoptants.
« Ils doivent s’attendre à tout. Un chien de refuge ou de fourrière peut avoir un comportement différent une fois arrivé dans sa nouvelle maison, explique notre interlocutrice, nous insistons largement sur ce point, mais aussi sur la sécurité. Nous ne connaissons pas toujours leur passé, mais il faut imaginer le pire. Nous leur conseillons la patience et la douceur. »
Par ailleurs, leurs petits protégés – quel que soit leur âge – ont besoin d’une éducation complète. Un peu comme des chiots qui découvrent le monde et la vie… Lors des entretiens téléphoniques, les bénévoles donnent des exemples concrets et fournissent une kyrielle de conseils pour favoriser la cohabitation.
Certains poilus nécessitent plusieurs semaines, mois, voire années avant de montrer de réels progrès et de se sentir totalement à l’aise. Mais une fois la confiance et l’amour d’un chien acquis, un doux parfum de bonheur plane dans la vie des adoptants ! Et vice versa…
Alors, qui est prêt à transformer une série de chiffres en un nom porteur de sens, et à se lancer dans une nouvelle aventure incroyable avec un compagnon à 4 pattes reconnaissant ?
Pour plus d’infos, merci de contacter directement le Refuge d’Alina et Anda :
- Par mail : [email protected].
- Sur Facebook, en cliquant ici.
Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Après avoir suivi des études de lettres, Joséphine est devenue rédactrice web. Édition, lecture, écriture, animaux... Ce florilège de passions l’a fait tomber dans les pattes de Woopets ! Sensible à la cause animale, Joséphine a adopté une chatte répondant au nom d'Anthéa dans un refuge de sa région ; ainsi qu'une chienne, Lizzy, qui a vécu une vie de misère en Roumanie avant de rejoindre son foyer.
1 commentaire
dominique gillet a écrit : 31/08/23
le traitement des animaux, c'est l'humain dans ce qu'il a de pire, et plus la "civilisation avance, pire c'est
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