Une association vient en aide avec des chiens pour aider à renouer les liens entre les parents et les enfants placés

Dans le Nord de la France, une association aide les parents à renouer le lien avec leurs enfants. Une intervention par le biais d’un chien, qui va faire le lien, le recréer. Des services utiles, notamment lorsqu’un placement est exigé par la justice.

Illustration : "Une association vient en aide avec des chiens pour aider à renouer les liens entre les parents et les enfants placés"

L’association Passeurs ailes, à Râches, près de Douai, s’est lancée en 2016 dans une aventure plutôt originale. Elle intervient en qualité d’intermédiaire entre enfants et parents, quand la relation entre ces derniers est…compliquée, conflictuelle, voire absente.

C’est notamment le cas lorsque l’enfant est placé, suite à des décisions de justice notamment. Alors, elle met la main à la patte, et présente ses chiens pour remédier à un contexte pesant, lourd. « On fait de la médiation par l’animal, avec nos chiens », confirme Isabelle-Marie Masson, la présidente, à nos confrères de La Voix du Nord. Elle ajoute : « Beaucoup disaient que c’était un effet de mode. Il y avait des sceptiques. Mais l’Aide sociale à l’enfance avait des difficultés et nous proposions une alternative. »

Des chiens différents en fonction des besoins

Isabelle-Marie donne quelques exemples. Comme avec cette fille, rencontrée dans une grande pièce avec des jeux. « Elle hurlait à chaque visite de sa maman et ça ne durait jamais plus d’une demi-heure. Avec notre chien, il n’y a pas eu le moindre pleur durant 1h30. Tout le monde était surpris. »

L’association a également proposé une cani-marche à une famille, dont la mère avait bien du mal à communiquer avec ses enfants. « On a prévu une balade avec les chiens. Dans la salle, d’abord, puis dehors, en duo », explique Isabelle-Marie.

A chaque situation un chien particulier. « Par exemple, pour un jeune turbulent en situation de handicap, on va utiliser un chien plus gros. Si quelqu’un a besoin d’affection, on peut faire appel à notre shetland qui peut monter sur les genoux. »

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Désormais, la présidente se tourne vers le milieu carcéral. Elle aimerait que les prisons ouvrent la porte à ses canidés. « J’aimerais bien que les chiens puissent rentrer, pouvoir travailler sur ce sujet. Je suis intervenue dans un autre cadre à la maison d’arrêt de Douai de 2008 à 2010. »

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