Une association porte plainte contre le propriétaire d'une centaine de chien, ils se mangeaient entre eux !

« En Dordogne, une centaine de chiens « de chasse » attendent parmi les morts dans des conditions abjectes. A notre alerte, les autorités ont répondu « Nous sommes au courant, mais ce ne sont « que » des chiens de chasse ». Nous avons porté plainte ! »

Ce tweet provient de l'association anti chasse et de défense des animaux One Voice. Par choix, nous avons décidé de ne pas diffuser la vidéo l’accompagnant. Les images peuvent choquer. Heurter. Mais c’est justement dans ce but de sensibiliser sur les pratiques d’un élevage de chiens, en Dordogne, que la vidéo tourne depuis ce mardi 3 septembre sur les réseaux sociaux.

L’association souligne « une grande détresse »

L’association affiche ainsi des chiens entassés. Certains dans des cages à lapins. D’autres en train de manger… leurs congénères, morts. En raison de l’absence suffisante d’eau, de nourriture. Présidente de One Voice, Muriel Arnal présente une situation alarmante :

« Nos enquêteurs se sont rendus sur place, ont découvert plus d’une centaine de chiens dans des conditions terribles. On voit des chiens dans des cages minuscules. On y voit des chiennes qui ont mis bas dans des carcasses de voiture. On voit un Epagneul Breton en train de ronger la patte d’un cadavre d’un autre Épagneul. Nous avons vu des cadres de chiens. Des chiens en train de rogner les os d’autres chiens en décomposition. Cela prouve la grande détresse. Les cadavres sont laissés comme cela. C’est très grave, car les chiens sont des animaux sociaux qui aiment être entre eux. »

Un contrôle vétérinaire assure la bonne condition physique des chiens

L’association a porté plainte, en date du 26 mars dernier. Mais n’a eu aucun retour, d’où cette vidéo choc. A côté de cela, elle réclame la saisie de ces chiens. La Préfecture a communiqué dans la foulée de la parution de la vidéo. Elle aurait ordonné un contrôle vétérinaire, qui aurait eu lieu le 5 juillet dernier. Ce dernier aurait assuré que les animaux « disposent d’abris, de nourriture et d’eau en quantité suffisante. Ils sont en bonne condition physique. Toutefois, des anomalies concernant les conditions d’hébergement ont été identifiées. » Par ailleurs, le propriétaire a été mis en demeure de réduire sa meute à 45 chiens, qui en disposait bien davantage.

A lire aussi : Atteint de démence, ce chien âgé au tempérament réservé croit qu’il est redevenu un chiot câlin (vidéo)

La Préfecture s’explique, ensuite, sur un élevage qui n’en est pas un : « Le chenil évoqué ce jour par la presse est connu des services de l’État et fait l'objet d'un suivi régulier de la part de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) depuis plusieurs années, notamment parce qu'il constitue une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE). Ce chenil n’est ni un élevage, ni un refuge au sens du code rural. Il s'agit d'une meute de chiens détenue par un particulier. »

Selon France Bleu, le propriétaire réfute toute maltraitance et promet de se plier aux demandes des services vétérinaires.