Gard : Un homme tire sur ses voisins parce que leur chien aboie trop

Alain, 64 ans, habitant Beaucaire dans le Gard, ne supportait plus les aboiements du chien de ses voisins. Le 12 avril 2014, il a appelé le commissariat de police et s’est plaint de la nuisance dont il estimait être la victime. Suite à cette plainte, son voisin et propriétaire du petit chien bruyant est allé voir Alain pour en parler, sauf que ce dernier était armé. Le voisin a eu tellement peur qu’il lui a sauté dessus pour l’empêcher de tirer et s’est précipité vers sa femme pour lui raconter ce qui s’était passé et la mettre en garde.

L’explication du prévenu a été rapportée par le site Midi Libre : « Les aboiements, ce n'était pas la première fois et je n'étais pas le seul à me plaindre. Lorsque le voisin est arrivé, je sortais de la douche et j'étais en peignoir et en pantoufles. Ce monsieur m'a roué de coups. Il a dit qu'il allait revenir pour me faire la peau, assure le sexagénaire. J'ai paniqué. J'ai tiré en l'air pour lui faire peur. Le pistolet à grenailles n'est pas assez puissant pour atteindre la fenêtre de leur maison ». A ces propos, la présidente du tribunal a répliqué : « On a tout de même fait le lien entre votre arme et les impacts sur le montant de la fenêtre. Et tout ça pour un chien ».

L’histoire ne s’est pas arrêtée à cet incident. Alain, furieux, a pris son pistolet à grenailles et a tiré sur la maison de ses voisins. Des plombs ont atteint le visage de la voisine, qui se trouvait devant les portes-fenêtres, car elle était en train de les ouvrir. La femme se souvient : « Ma petite-fille a crié. Elle a cru que j'étais morte ». Elle a ensuite ajouté : « Les deux enfants sont aujourd'hui traumatisés, rapporte leur avocat, M. Vincent Clergerie. L'aînée a refusé longtemps de sortir de chez elle… Celui qui a tiré est quelqu'un de dangereux ». Le chien n'y a pas non plus échappé : il a été légèrement blessé.

Le procureur adjoint, Stéphane Bertrand, a réclamé un an de prison. Pour se défendre devant le tribunal correctionnel, Alain a déclaré ceci : « Si je vous ai fait peur, c'est regrettable, mais je n'ai pas tiré sur ces gens». Mais le tribunal l’a condamné à 2 ans de prison, dont 18 mois de sursis. Le juge a, par ailleurs, prononcé à son encontre une interdiction de vivre à Beaucaire ou de s’y rendre. Il lui est aussi strictement défendu de rencontrer ses victimes.

A lire aussi : Séparés après leur adoption, 2 chiens devenus meilleurs amis au refuge explosent de joie en se retrouvant (vidéo)