Grâce à cette Ukrainienne, 35 chiens ont pu échapper à la guerre à Marioupol
Irina Petrova devait quitter sa ville sévèrement touchée par la guerre, mais il était hors de question pour cette éleveuse de Chihuahuas de partir sans ses chiens. Elle a attendu le moment opportun pour évacuer la trentaine de canidés, bravant tous les dangers pendant les 3 longs jours de route.
Tout allait pour le mieux pour Irina Petrova jusqu’à cette guerre. « J’avais tout. Une grande et belle maison, un merveilleux métier, des Chihuahuas, une affaire », raconte-t-elle, en effet, à Euronews dans un récit rapporté ce mercredi 8 mai.
Puis les bombes sont tombées et Marioupol, où elle vivait et élevait ses chiens, a été assiégée. Comme elle, des centaines de milliers de citoyens étaient bloqués dans cette cité portuaire de l’oblast de Donetsk.
Irina Petrova y était coincée pendant un mois. Elle devait s’occupait de sa mère, gravement malade, puis après le décès de cette dernière, elle a rejoint sa sœur dans un abri où s’entassaient une quarantaine de personnes. Les conditions de vie y empiraient de jour en jour ; après l’électricité, les communications et l’eau courante, c’est le gaz qui a fini par disparaître.
Malgré tout, Irina Petrova continuait de prendre soin de ses Chihuahuas. Elle effectuait quotidiennement les dangereuses allées et venues entre l’abri et l’élevage, sous un froid mordant et les tirs d’artillerie.
Un convoi d’évacuation a finalement été organisé. Elle a pu s’y joindre au volant de son break, où elle s’est empressée d’installer ses chiens. Elle les a comptés et recomptés pour être sûre de n’en avoir oublié aucun.
Au bout de 3 longs et harassants jours de route, Irina Petrova est enfin arrivée à Zaporizhzhya, à 200 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où elle et ses animaux étaient plus en sécurité. Ces derniers n’avaient toutefois pas où loger.
« J'ai pleuré pour chaque chien, comme si je donnais mon enfant »
Un ami a relayé son histoire sur les réseaux sociaux. Les propositions d’aide ont rapidement afflué, et 10 de ses chiens ont pu être placés. Irina Petrova était à la fois triste de les voir partir et heureuse de les savoir entre de bonnes mains. « J'ai pleuré pour chaque chien, comme si je donnais mon enfant. Heureusement, personne n'a entendu », confie-t-elle.
Elle continue de s’occuper des autres, ce qui complique d’ailleurs sa recherche de logement. Pour le moment, elle séjourne dans une maison d’été, ne disposant pas du nécessaire pour affronter les rigueurs hivernales.
Irina Petrova est convaincue que sa maison de Marioupol est détruite, mais ne désespère pas d’y revenir un jour.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
1 commentaire
Invité a écrit : 08/06/22
put...de guerre débile !!! mille mercis à cette femme d'avoir sauvé ses 35 chihuahuas mais qu'en serait-il si cela avait été, par exemple, 35 saint-bernard ou autres races de gros chiens, !!!!
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