« Il faut que ça bouge », le cri d’alarme du Professeur Grandjean à propos des chiens renifleurs de Covid-19

Lenteurs administratives et manque de moyens freinent la mise en place en France de la méthode de détection de la Covid-19 par les chiens, qui est pourtant prometteuse. C’est ce que regrette le professeur Grandjean, interviewé par Mon Animal TV.

Illustration : "« Il faut que ça bouge », le cri d’alarme du Professeur Grandjean à propos des chiens renifleurs de Covid-19"

Invité de Gérald Ariano pour la chaîne YouTube Mon Animal TV, le professeur Dominique Grandjean, qui dirige le programme Nosaïs, s’inquiète du manque de réactivité de la part des autorités concernant le projet. Pour rappel, ce dernier consiste à former des chiens à la détection du virus responsable de la maladie Covid-19.

Durant l’interview mise en ligne le 12 septembre dernier, le professeur à l’école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort et vétérinaire en chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris a souligné les résultats encourageants constatés lors de la phase expérimentale. Les performances réalisées par les chiens en question promettent une efficacité qui surpasse celle des tests PCR. Par rapport à ces derniers, le dépistage canin est, en plus, plus rapide, puisque le « verdict » qu’il fournit est quasi instantané, alors qu’il faut attendre 2 à 5 jours avec les PCR.

Par ailleurs, la recherche du nouveau coronavirus par les chiens est fiable à 95%, tandis que les tests PCR peuvent donner de faux positifs et de faux négatifs. Sans oublier la différence de coût, là encore, largement à l’avantage du projet Nosaïs-Covid19. Le professeur Grandjean a justement évoqué la problématique du budget, couplée à celle liée aux autorisations : « On est pieds et poings liés avec un système administratif médical qui est, au quotidien, très pénible. »

Il évalue ce besoin à 500 000 euros. Une somme bien modeste lorsqu’on la compare aux 250 millions d’euros que coûtent mensuellement les tests PCR à l’Assurance Maladie. Le spécialiste souhaiterait agrandir l’équipe, qui n’est actuellement constituée que de 5 personnes, et pouvoir acquérir du matériel afin d’accélérer le développement du projet, la formation des canidés et leur déploiement rapide dans les lieux à forte densité de passage : gares, centres commerciaux, aéroports…

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Le professeur Grandjean cite l’exemple des Emirats Arabes Unis, où des chiens sont déjà en place dans les aéroports et les postes frontières, et font un travail remarquable. Il lance un appel au ministre de la Santé, qui « a vu les chiens travailler » au Liban, lui demandant qu’il lui « fasse signe ». Il invite Olivier Véran à voir les quadrupèdes renifleurs de Covid-19 à l’œuvre à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort et à discuter. « Il faut que ça bouge », conclut-il.

Voici l'interview complète :

2 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 15/09/20

    oui, c'est très long en France...on devrait prendre exemple sur certains pays

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  • Invité

    Invité a écrit : 12/10/20

    Donc les chiens se contaminent ? Puis contaminent d'autres animaux, leur maître, les humains et partout où ils passent ? Et ils sont sans cesse mis en quarantaine ? Ou meurent? le principe semble tordu

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