Il tue le chien de sa voisine avec une arme à feu parce qu'il fait ses besoins dans sa propriété

Au Québec, un individu de 59 ans a été condamné à une lourde amende et à quelques règles à respecter après avoir tué le chien de sa voisine, en août 2017, à coup de carabine. Une voisine qui se dit dévastée et qui réclamait une peine d’emprisonnement. Il n’en sera rien pour un homme qui aurait présenté ses excuses.

Illustration : "Il tue le chien de sa voisine avec une arme à feu parce qu'il fait ses besoins dans sa propriété "

Un homme de 59 ans comparaissait récemment devant la Cour du Québec. On lui reprochait d’avoir tué d’un coup de feu le chien de sa voisine.

Le juge Conrad Chapdelaine résume l’ensemble des faits, dans des propos repris par nos confrères de La Tribune : « Dans un geste d’impulsivité et de frustration, vous avez tué le chien de votre voisine avec une carabine 22. Les faits sont simples, vous étiez frustrés parce que le chien faisait ses besoins sur votre terrain. Malgré des plaintes à la Ville rien n’avait été fait. Vous avez tiré un coup de feu vers le chien que vous avez atteint mortellement. Vous avez tenté de fuir, mais les voisins vous en ont empêchés. »

Des faits qui ont eu lieu en août 2017. Il a fallu attendre juin dernier pour que le presque sexagénaire reconnaisse les faits. Serge Aubé avait pris une carabine, le 14 août 2017 vers 22h, avant de tirer l’animal de sa voisine. Le tribunal a qualifié ce geste de « disproportionné et violent », notamment dans un quartier résidentiel où vivaient de nombreux enfants. Une circonstance aggravante qui a, au final, peu joué dans une peine jugée insuffisante par la victime, Jessica Lambert. « Je suis vraiment déçue du processus judiciaire. Je ne pense pas qu’un montant d’argent puisse venir m’aider dans cette situation. Je revis ce moment constamment », avoue-t-elle.

« Il méritait une peine d’emprisonnement »

Car la Cour du Québec a condamné l’individu à payer 3000 $ d’amende à la victime (environ 2 600 €), lui a interdit d’entrer en contact avec Jessica, mais aussi de posséder une arme à feu. « Je suis sous le choc. Je n’en reviens pas qu’il s’en sorte aussi bien. Ce n’est pas de l’argent que je voulais, mais qu’il paye pour son geste. Il méritait une peine d’emprisonnement », lance, médusée, la femme.

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Son avocate avait réclamé une peine de six mois d’emprisonnement. Le juge lui a évité cela, considérant que cela aurait mis son emploi en péril. De plus, son casier judiciaire vierge jouait en sa faveur. Enfin, même si Jessica « ne croit pas » en ses excuses, il les lui aurait présentées. Le juge a le dernier mot : « Les douleurs et inconvénients, même s’ils sont difficiles à chiffrer, justifient la remise de la somme de 3000 $. Ce montant, le double de ce qui avait été proposé par la défense, représente un caractère réparateur et punitif. »

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