L’aventure du zoo refuge La Tanière racontée par son fondateur dans la Touche Animale

Yoann Latouche a choisi de consacrer ce nouveau numéro de La Touche Animale au zoo refuge La Tanière, un havre de paix pour les animaux domestiques et sauvages au passé douloureux. Il a ainsi donné la parole à l’artisan de ce projet qui sauve et change des vies.

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De la création du zoo refuge aux défis gigantesques auxquels il fait face aujourd’hui, Patrick Violas, fondateur de La Tanière, s’est confié en long et en large sur cette incroyable aventure dans laquelle il s’est lancé corps et âme avec sa femme Francine. Invité de La Touche Animale, il a répondu aux questions de Yoann Latouche lors d’un échange passionnant et édifiant.

Si vous n’avez pas eu la possibilité de voir ce 17e épisode en direct, voici le replay :

Des centaines d’animaux vivent aujourd’hui dans cette structure hors du commun, située à Nogent-le-Phaye dans l’Eure-et-Loir. Des créatures sauvées de la détresse la plus totale, provenant de saisies, de trafics, de détentions illégales ou encore de cirques. La Tanière, ce sont des représentants de 80 espèces domestiques et sauvages soignés, protégés, aimés et vivant dans des conditions qui n’ont rien à voir avec celles qu’ils connaissaient avant leur sauvetage.

Les débuts de La Tanière

Aider son prochain est un mode de vie à part entière pour Patrick Violas et son épouse. Avant de se consacrer totalement au sauvetage d’animaux, le couple venait en aide à des jeunes en difficulté, entre autres à cause d’addictions. Une activité qui s’est poursuivie lorsque Patrick et Francine ont créé une petite ferme pédagogique où les personnes en souffrance physique ou mentale venaient trouver du réconfort auprès des animaux.

Les Violas ont vendu leur importante affaire dans la téléphonie mobile pour dédier la totalité de leurs deniers à La Tanière. Après avoir secouru des animaux domestiques, des espèces sauvages ont commencé à bénéficier de la bienveillance du couple et de son équipe. C’était d’abord un daim, puis plusieurs, avant que les pensionnaires ne deviennent « de plus en plus gros et de plus en plus sauvages » ; des primates, des tigres, des lions, des éléphants…

Des coûts faramineux

Comme expliqué plus haut, Patrick Violas a consacré l’intégralité de la vente de son business à son merveilleux projet qu’est le zoo refuge La Tanière. Aujourd’hui, la structure ne reçoit que peu d’aides publiques et fonctionne principalement grâce à la billetterie et aux dons.

L’établissement engloutit quotidiennement 15 000 euros. Une facture qui augmente considérablement dès qu’il y a une opération spéciale à effectuer, comme lorsqu’il s’agit d’aller chercher des animaux à l’autre bout du pays.

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La Tanière - Zoo Refuge / Facebook

La Tanière dispose de sa propre clinique avec 3 vétérinaires à temps complet. Ses bâtiments de quarantaine et les autres espaces spécialisés représentent, eux aussi, des coûts considérables.

Même si trouver les fonds nécessaires est particulièrement complexe, et malgré toutes les difficultés rencontrées au quotidien, le fondateur de La Tanière ne changerait de vie pour rien au monde. Rien ne le rend plus heureux que de voir tous ces animaux autrefois condamnés mener désormais l’existence qu’ils méritent, loin de la maltraitance, des privations et de l’exiguïté.

Cette mission le motive d’autant plus qu’elle définit ce qu’il considère comme étant le meilleur chapitre de son cheminement en tant qu’homme. Lui qui a été tour à tour vacher, vendeur dans l’automobile puis chef d’entreprise, estime que « le fait d’avoir eu plusieurs vies, c’est une chance extraordinaire ».

La problématique des animaux de cirques

Comme nous le savons, les animaux sauvages seront interdits dans les cirques dans quelques années. Il s’agira donc de trouver une solution pour ces créatures, 400 à 500 selon Patrick Violas, alors que les structures adaptées et les places manquent terriblement en France.

Face à ce problème, Patrick Violas expose sa vision personnelle des choses qui consiste à considérer les circassiens comme des partenaires, plutôt que des adversaires. Autrement dit, travailler conjointement avec eux pour trouver des alternatives, les aider à offrir des conditions de vies plus décentes aux animaux, par exemple. Tout en continuant de chercher à placer ceux qui peuvent l’être.

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La Tanière - Zoo Refuge / Facebook

Pour Patrick Violas, les gens du cirque ont un savoir-faire qu’il est possible d’utiliser pour faire avancer la cause. Il évoque ainsi l’exemple du « medical training », qui consiste à apprendre aux animaux à coopérer lors des soins.

Parallèlement, pour faire face à l’afflux d’animaux issus du monde du cirque, La Tanière continue de s’agrandir avec la mise en place de nouveaux espaces et bâtiments.

Le défi des animaux de laboratoires

L’approche du fondateur de La Tanière concernant les animaux de laboratoires est analogue à celle qu’il applique s’agissant des animaux de cirques. En d’autres termes, la clé réside dans la discussion et la collaboration avec les acteurs du secteur, qui sont de plus en plus nombreux à le contacter en quête de solution. Le chemin est toutefois encore long, sachant que 2 millions d’animaux sont utilisés pour la recherche chaque année en France.

Ils représentent 5 à 10% de la population du zoo refuge. Beaucoup d’entre eux sont des primates, dont Cannelle, dont le sort a particulièrement ému Patrick Violas. « Ses yeux m’ont traversé », raconte-t-il en revenant sur le moment poignant où elle est arrivée à La Tanière. Depuis sa capture, elle vivait en cage et n’avait rencontré aucun congénère. Ce qui a évidemment changé dès son admission au zoo refuge.

Comment aider La Tanière ?

On peut soutenir le zoo refuge et aider les animaux qui y vivent de différentes manières. En s’y rendant, tout d’abord, la billetterie représentant l’une des principales sources de revenus de la structure. En consommant sur place aussi, ou en effectuant des achats via la boutique en ligne de La Tanière.

Les dons sont évidemment indispensables, qu’il s’agisse de contributions financières ou matérielles.

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La Tanière - Zoo Refuge / Facebook

La Tanière ouvre également ses portes aux bénévoles pour prêter main forte aux 90 salariés, notamment pour s’occuper des animaux domestiques.

Pour en savoir plus sur la mission du zoo refuge La Tanière et les moyens de participer à cette aventure, rendez-vous sur son site lataniere-zoorefuge.fr.

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