La Fondation Brigitte Bardot interpelle le ministre de l'Intérieur sur le sort des chiens de sécurité à l'approche des JO 2024
Protégeons les Malinois et les autres chiens utilisés pour assurer la sécurité. C’est le message exprimé par la Fondation Brigitte Bardot via une lettre ouverte à Gérald Darmanin à un peu plus de 8 mois des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 à Paris. L’association de protection animale craint, en effet, que la situation déjà préoccupante de ces canidés ne s’aggrave dans l’optique de cet évènement sportif de grande envergure.
En juillet 2024 sera donné à Paris le coup d’envoi des Jeux Olympiques d’été, puis des Jeux Paralympiques. Un rendez-vous qu’attendent impatiemment tous les amoureux du sport, mais qui comporte aussi d’importants enjeux tels que la sécurité. Hautement performants dans le domaine de la protection des personnes et des biens, les chiens seront au rendez-vous pour faire en sorte que les enceintes sportives, leurs abords, les transports et l’ensemble des espaces concernés soient sûrs.
La demande de leurs services connaîtra inévitablement une forte hausse, ce qui fait craindre bien des dérives. C’est un point sur lequel la Fondation Brigitte Bardot attire l’attention du public, des intervenants et du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, auquel elle adresse une lettre ouverte datée du lundi 6 novembre et signée par son directeur adjoint et porte-parole Christophe Marie.
L’association souhaite ainsi alerter les autorités du sort inquiétant des Bergers Belges Malinois en particulier et des chiens de sécurité en général. En mars dernier, elle demandait au ministre de l’Agriculture Marc Fesneau d’agir contre les actes de maltraitance dont les Malinois sont victimes, de manière croissante, depuis des années.
Avez-vous un animal de compagnie ?
Reproduction, dressage, gardiennage, conditions de vie et de travail… Le bien-être des chiens de sécurité à l’épreuve des JO
« Reproduction et vente illégale de chiens destinés à la sécurité, activités clandestines de dressage et de gardiennage, condition de travail et de détention inadaptées et maltraitantes, abandon (ou pire) des chiens qui auront été utilisés par opportunité pour satisfaire une demande temporaire pour la surveillance des biens et des personnes… ». Ce sont là les maux qui affectent ces chiens et qui risquent de se multiplier à l’approche des Jeux Olympiques, mais aussi pendant et après l’évènement, si aucune mesure forte et concrète n’est prise.
Pour la Fondation Brigitte Bardot, de nombreux esprits malveillants voient déjà ce rendez-vous sportif planétaire comme une opportunité d’exploiter et de tirer profit de ces animaux sans se soucier de ce qu’il en adviendra une fois la flamme olympique partie de Paris.
L’association sait pertinemment que les refuges, dont bon nombre ont déjà du mal à fonctionner en temps normal et qui reçoivent quotidiennement des signalements de maltraitance envers les Malinois, seront dans l’impasse.
Les mesures demandées pour protéger les Malinois et les autres chiens de sécurité
La Fondation Brigitte Bardot demande donc au ministre de l’Intérieur de faire en sorte que la reproduction de ces chiens et leur utilisation dans les activités de sécurité soient strictement contrôlées et encadrées.
Elle attend de M. Darmanin qu’il prenne « toutes les dispositions nécessaires afin de prévenir et de réprimer la prolifération d’activités clandestines de sécurité cynophile et de limiter au strict nécessaire la délivrance d’agréments pour l’exercice d’activité de l’agent cynophile ».
Cela passe, d’après la Fondation, par la mise en place de « garde-fous efficaces pour éviter que ces chiens ne soient les outils et les victimes d’un business juteux, légal ou clandestin, développé par opportunité autour de cet évènement sportif ».
Plus que jamais, les chiens employés dans la protection des biens et des personnes ont besoin d’être eux-mêmes protégés face aux risques d’abus et de dérives. La Fondation Brigitte Bardot espère être entendue sur ce point par le ministère de l’Intérieur, qui a sous sa tutelle le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS).
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
2 commentaires
Invité a écrit : 10/11/23
Merci à la FBB de se saisir de ce sujet malheureusement toujours d,'actualité. Je suis kntervenue 2 fois pour signifier à des agents de sécurité leur comportement brutalité et inadapte sur leur chien : coup de rangers dans les côtes, chien suspendu par son collier étrangleur.... certains chiens tournent 24/24 jusqu'à l'épuisement, sont "stockés" dans des voitures en plein soleil endant des heures quand ils ne travaillent. pas. Cette profession. doit absolument être réglementée et les chiens soumis à des contrôles vétérinaires réguliers ne serait-ce pour attester de leurs bonne santé et conditions de vie. Merci à woopets de mettre ce sujet en lumière.
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 10/11/23
Oui ce la vérité moi même j ai récupéré un berger allemand dans une association qui avait été saisi par cette association il restait dans le coffre d une voiture l orsqu il ne ( travailler pas ) ou aussi reste dans des cages sur le pallier en souvent ils ce les prêtes un a l autre sans compter souvent la maltraitance ce une honte quand nos responsables vont ils appliquer des sanctions
J'aime Répondre Signaler