Le chien qui avait gravement mordu sa maîtresse ne sera pas euthanasié

Pas d’euthanasie pour le Berger Malinois, responsable de graves blessures de sa propriétaire le 5 juin dernier à Abbeville. Le chien a été confié à une association, qui a obtenu gain de cause auprès du maire.

Illustration : "Le chien qui avait gravement mordu sa maîtresse ne sera pas euthanasié"

Le 5 juin dernier, nous vous racontions l’histoire dramatique vécue par une habitante d’un immeuble HLM à Abbeville (Somme). Âgée de 51 ans, elle avait été sauvagement attaquée par son chien, un Berger Malinois.

La femme avait été blessée gravement à un bras et surtout au visage. Son pronostic vital avait d’ailleurs été, durant un temps, engagé. Le chien, lui, avait aussitôt été endormi et placé en isolement dans un refuge. La décision de le piquer, ou non, devait intervenir dans les jours suivants.

Finalement, ce jeudi 28 juin, l’association GIAPA (Groupe intervention actif protection animale) a annoncé que Mabrouk n’allait pas être euthanasié.

« C’est officiel, Mabrouk est sauvé de l’euthanasie suite à l’arrêté du maire après l’attaque sur sa propriétaire le 5 juin à Abbeville, classé 4/4 par un vétérinaire comportementaliste, il était condamné à mort ce jour, mais c’était sans compter sur notre détermination. A force de négociations, le maire a accepté de refaire son arrêté, le cédant à notre association GIAPA », peut-on lire sur la page Facebook de l’association.

« Un chien, ça ne mord pas sans raison »

En effet, l’association a réussi à se montrer persuasive pour avoir la charge exclusive du canidé. Pour nos confrères de France 3, le président de GIAPA, Philippe Toutenelle, s’est expliqué : « Je prends souvent ce type de comportement. Un chien, ça ne mord pas sans raison. » Reste désormais à remettre progressivement Mabrouk au contact des humains. « Ça peut mettre quatre-cinq mois comme ça peut mettre deux ans. On ne sait pas pour combien de temps on part. »

Qu’adviendra-t-il de Mabrouk une fois qu’il sera totalement réhabilité ? Une famille devrait le prendre en charge. « Ce sont des familles averties. C'est préférable d'avoir eu un chien avant. Mais on ne lâche pas les chiens comme ça, on les suit toute leur vie. S'il y a quelque chose, s'il est sur la brèche, qu'il a pincé ou remordu, on sera là pour le reprendre et le retravailler. »

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