Le courrier n’est plus distribué après la morsure d’un chien

Rue Loreau, à Saint-Germain des-Fossés dans l’Allier, c’était l’expectative. Et pour cause, pendant une quinzaine de jours, les habitants de ce quartier avaient beau se pointer devant leur boîte aux lettres, pas un gramme de courrier n’était distribué. « Le facteur passait au bout de la rue, livrait le courrier chez mes voisins, puis faisait demi-tour », déplore Eric Macel, un habitant, à nos confrères de La Montagne.

La raison ? Aucun mouvement de grève à l’horizon, même si Chantal Presles a pu le croire : « Je pensais honnêtement que c’était dû aux grèves et mouvements sociaux qui secouent le pays actuellement. Que d’une manière ou d’une autre, cela avait impacté la distribution du courrier. » Après enquête et interrogatoire auprès du facteur d’un autre quartier, les habitants ont été surpris d’entendre la véritable raison de ce mouvement : une factrice a été mordue par un chien. « Depuis cet incident, plus aucune lettre n’a été délivrée pour l’ensemble de la rue », assure Eric Macel.

A lire aussi : Cette ville lance une action inédite pour aider les propriétaires de chiens réactifs et prévenir les incidents

Des conséquences désastreuses évitées de peu

Alors, des habitants ont déposé plainte à la gendarmerie, pour « Atteinte au secret ou suppression d’une correspondance adressée par un tiers. » De son côté, La Poste n’a pas tardé à réagir, et la factrice a porté plainte. Cela n’empêche, les riverains sont remontés, comme Eric Macel : « Le siège social de mon entreprise de plomberie-chauffagerie n’est autre que mon domicile. Pendant près de trois semaines, je ne recevais plus aucun courrier professionnel. J’ai ainsi plus de 40.000 € de chèques bloqués que je ne pouvais créditer avant le mardi 10 avril. J’ai ainsi dû décaler les payes de mes salariés. Cela aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour mon entreprise si cela continue. »

Le chien, lui, a disparu depuis longtemps puisqu’il a été euthanasié par son propriétaire, qui avait apparemment pris les devants.