Le nouveau ministre de l'Agriculture Sud-Coréen souhaite mettre fin au marché de la viande via "un consensus social"

Sans consensus social, l’interdiction du marché de la viande chien serait inenvisageable. C’est, en substance, ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture sud-coréen récemment désigné. Chung Hwang-keun a néanmoins réitéré la volonté du nouveau président et la sienne d’obtenir la fin de cette pratique, qu’une partie de la population s’efforce encore de préserver.

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Tout l’avait fait comme son prédécesseur, le président sud-coréen fraîchement élu s’était prononcé, durant sa campagne électorale, contre le commerce et la consommation de la viande de chien dans son pays. Il précisait toutefois que l’interdiction de cette pratique ne pouvait passer que par un compromis entre ses défenseurs traditionnalistes et les groupes qui s’y opposent. Une position adoptée par le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires étrangères.

Nommé en avril dernier après la victoire de Yoon Seok-youl à l’élection présidentielle, Chung Hwang-keun a déclaré le mercredi 4 mai qu’il œuvrerait à mettre fin au marché de la viande canine en République de Corée via un « consensus social ». Une information rapportée par l’agence de presse Yonhap.

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Pour le ministre qui prendra ses fonctions dans quelques jours, la question divise encore profondément l’opinion. Si de plus en plus de voix s’élèvent pour défendre les animaux en Corée du Sud, une partie de la population reste attachée à ce que cette dernière considère comme une « tradition ».

Un sondage réalisé par Realmeter en novembre dernier révélait, en effet, que 48,9% des personnes interrogées s’opposaient à l’interdiction de la viande de chien, contre 38,6% ayant déclaré y être favorables.

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La recherche d’un compromis entre « les opinions de l'industrie et des défenseurs des droits des animaux »

Pourtant, d’après une précédente enquête menée par HSI (Humane Society International) et Nielsen en octobre 2020, 59% des sondés disaient supporter l’interdiction de ce commerce. Cela représentait même une augmentation de 24 points par rapport à celle effectuée en 2017.

Chung Hwang-keun promet d’essayer de « parvenir à un grand compromis pour mettre un terme à la consommation de viande de chien en écoutant et en coordonnant pleinement les opinions de l'industrie et des groupes de défense des droits des animaux ».

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