Le sort d'un chien accusé d'avoir provoqué le décès de son maître dépendait du rapport du légiste

Spike ne devait pas seulement vivre le deuil après le décès de son propriétaire ; ce chien risquait, en plus, d’être euthanasié car certains membres de la famille du défunt le croyaient responsable de sa mort. La vie du canidé était désormais entre les mains du médecin légiste examinant le corps de son maître.

Illustration : "Le sort d'un chien accusé d'avoir provoqué le décès de son maître dépendait du rapport du légiste"

Aux Philippines, un chien menacé d’euthanasie aura finalement la vie sauve après que les autorités ont obtenu la confirmation qu’il n’avait rien à voir avec le décès de son maître. Une information rapportée par Inquirer.net ce jeudi 5 octobre.

Le sort de Spike restait suspendu à un document, le certificat de décès de son propriétaire en l’occurrence. L’animal était accusé d’avoir provoqué la mort de George Mayol, 63 ans, en le mordant. Si tel était le cas, le quadrupède endeuillé aurait été euthanasié.

Le jeudi 28 septembre, le corps sans vie du maître de Spike était découvert à Talisay City, ville de la province de Cebu. Plusieurs membres de la famille de George Mayol avaient aussitôt mis son chien à l’index. Pour eux, il ne faisait aucun doute que le croisé Dobermann avait mortellement mordu son humain.

Spike s’était déjà signalé en juillet 2022 en infligeant à M. Mayol une morsure ayant nécessité la pose de dizaines de points de suture. Les autorités locales lui avaient suggéré de se séparer de son ami à 4 pattes, mais l’intéressé avait catégoriquement refusé.

Placé en fourrière après la disparition de son propriétaire, l’avenir du chien était en suspens. La délivrance est arrivée mardi soir et la nouvelle a été annoncée sur les réseaux sociaux par le maire de Talisay City, Gerald Anthony Gullas. « J'ai reçu l'acte de décès officiel de M. Mayol plus tôt dans la journée. Selon ce document, M. Mayol est décédé d'une crise cardiaque », a ainsi indiqué l’élu.

Illustration de l'article : Le sort d'un chien accusé d'avoir provoqué le décès de son maître dépendait du rapport du légiste
Talisay City Government

Il n’y a donc pas eu de morsure, et Spike a été officiellement disculpé. « Notre vétérinaire municipal, le Dr Hope Dejadena, réduira la période d'observation de Spike », a poursuivi le premier édile.

A lire aussi : Une chienne née dans un refuge attend 1 an et 8 mois avant de goûter au bonheur absolu dans un foyer aimant

Spike sera proposé à l’adoption à l’issue de la période d’observation

Une fois ladite phase d’observation terminée, le croisé Dobermann pourra être proposé à l’adoption. La municipalité espère pouvoir le faire dans les tout prochains jours. « Ne prolongeons pas son séjour à la fourrière, car il ressort clairement de l'acte de décès que M. Mayol n'est pas mort d'une morsure de chien, mais d'une crise cardiaque », a insisté Gerald Anthony Gullas.

De son côté, le caporal Clifford Lerio, enquêteur de la police de Talisay, a confié qu’il était convaincu dès le départ de l’innocence de Spike et que la mort de George Mayol était naturelle.

Aucun commentaire

  • Soyez le premier à commenter cet article !
  • Image de profil