Les chiens peuvent-ils sentir le cancer du sein chez la femme ? Peut-être bientôt.

Le programme KDOG de l’Institut Curie, qui consiste à former des chiens à détecter le cancer du sein à un stade précoce grâce à leur odorat, est très prometteur. Il fera l’objet d’une présentation ce soir (jeudi 26 septembre) à Morlaix, dans le Finistère, par Pierre-Alexandre Zal, étudiant de 18 ans en stage auprès des chercheurs de ce projet.

Nous vous avions déjà parlé de ce programme qui porte énormément d’espoir. L’idée de départ était celle d’Isabelle Fromantin, infirmière chercheuse qui s’était « rendu compte que les tumeurs cancéreuses émettaient des COV, composés organiques volatils », comme il l’explique à Ouest-France. Elle s’était alors demandé si les chiens, capable grâces à leur flair surpuissant de déceler d’infimes traces de substances (drogue, etc.) même dissimulées, pouvaient en faire de même avec ces COV. Des recherches poussées ont ainsi été effectuées dans ce sens dans le cadre du programme KDOG, puis des tests ont été réalisés en 2017, donnant lieu à des résultats plus qu’encourageants ; les Labrador-Retrievers et les Bergers Belges Malinois spécialement formés « ont donné la bonne réponse face à des échantillons positifs ou négatifs » dans 90% des cas.

Suite à cela, une levée de fonds avait été organisée pour financer l’acquisition de chiens et la mise en place d’une vaste étude clinique. L’étape suivante, en cas de succès, consistera à en faire un protocole simple et accessible à toutes les femmes, sous la forme d’un « kit KDOG ». En pratique, il s’agit de compresses à appliquer sur chaque sein durant toute une nuit, puis à envoyer par courrier pour qu’ils soient reniflés par les chiens spécialisés dans la détection du cancer du sein. Si l’examen s‘avère positif, il doit ensuite être confirmé par biopsie ou mammographie. Le but n’est donc pas que le dépistage par odorologie canine se substitue à ces examens classiques, mais de faire en sorte que les femmes n’aient pas à y avoir recours systématiquement, sachant qu’ils sont invasifs (contrairement au protocole KDOG).

Pierre-Alexandre Zal en parlera donc plus en détail ce jeudi 26 septembre à 20h à l’Hôtel de Ville de Morlaix. L’accès à la conférence est gratuit.

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Thor, le premier chien du projet KDOG (photo : Institut Curie - KDOG Cancer Detect Group)