Les déjections canines nuisibles pour la biodiversité ? Les scientifiques exhortent les propriétaires à ramasser derrière leurs chiens !
L’accumulation de déjections canines porterait préjudice à la biodiversité dans les zones naturelles. C’est ce que révèle une étude réalisée en Belgique et dont les conclusions viennent d’être publiées.
Il faut systématiquement ramasser les crottes de son animal de compagnie lors des promenades. Tout propriétaire canin responsable le sait et se plie à cette règle, même si ce n’est assurément pas l’aspect le plus réjouissant de la vie avec un chien.
Cela signifie que l’on pense à son prochain, en contribuant à préserver la salubrité des espaces publics, qu’il s’agisse des trottoirs, des plages ou encore des zones boisées. Une étude mettant en lumière l’impact des déjections canines sur l’environnement vient fournir une raison supplémentaire de respecter ce principe de civisme, comme le rapportait le site belge Moustique.be le lundi 7 février.
Dirigée par Pieter De Frenne, spécialiste en génie biologique à l’Université de Gand, elle a été publiée sur le site de cette dernière et dans la revue scientifique Ecological Solutions and Evidence.
D’après les conclusions des chercheurs, les déjections canines sont susceptibles de nuire à la biodiversité en raison de leurs teneurs trop élevées en nutriments. Ces derniers engendrent ainsi de trop fortes concentrations en azote et en phosphore dans les sols, ce qui affecte de nombreuses espèces végétales.
Si les auteurs de l’étude concèdent que les excréments de chien peuvent constituer un fertilisant naturel, ils précisent que cela n’est valable que pour quelques plantes.
Plus d’azote et de phosphore dans les sols que les limites légales de fertilisation pour l’agriculture
Ils indiquent 11 kilogrammes d’azote et 5 kilogrammes de phosphore par hectare de zone naturelle, liés aux déjections canines, se retrouvent chaque année dans les sols concernés. Des quantités qui vont bien au-delà des « limites légales de fertilisation pour l’agriculture », indique le professeur De Frenne.
Le scientifique et son équipe s’appuient sur les données obtenues grâce à près d’un demi-millier de relevés effectués dans 4 zones naturelles à Gand, dans le nord-ouest de la Belgique. Dans tous les secteurs étudiés, la loi oblige les propriétaires de chiens à les tenir en laisse.
Les chercheurs ont constaté une présence importante de traces de déjections de chiens dans les zones proches des chemins fréquentés lors des promenades canines. En une seule année, 175 kilogrammes d’azote et 73 kilogrammes de phosphore par hectare se sont accumulés en ces lieux.
D’après Pieter De Frenne, c’est une donnée qui devrait être prise en compte dans la mesure de la quantité d’azote se retrouvant dans l’atmosphère, au même titre que celle générée par « l’agriculture, l’industrie et la circulation ».
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
2 commentaires
Invité a écrit : 08/02/22
intéressant !!!
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Invité a écrit : 08/02/22
les chiens existent depuis aussi longtemps que l'homme, non ??
Et tout ces connards qui polluent avec leurs rejet toxique (usines, avions, fusées, gros serveurs, etc ...)
Ils seraient bien de virer tout ces connards de politiciens qui demandent ce genres de sondages ...
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