Les Français et leurs animaux de compagnie : le grand dilemme des vacances d’été

Alors que la France est « championne d’Europe » en matière d’abandons d’animaux de compagnie, l’Assemblée s’apprête à discuter un projet de loi visant à améliorer la condition animale en restreignant les procédures d’adoption. Dans ce contexte, le site d’information Woopets a commandé à l’Ifop une enquête qui révèle à la fois l’attachement des Français pour leurs amis à quatre pattes et le nombre de nos concitoyens disposés à en adopter un.

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Près de 3 millions et demi de Français (7%) déclarent avoir l’intention d’adopter prochainement un animal de compagnie dont environ 500 000 chez qui cette volonté est fermement exprimée : 1% se disent « certains » d’en adopter sur les 52 641 954 Français âgés de 18 ans et plus (source INSEE EP 2019). En cela, la demande des Français semble suffisante pour absorber au moins une grande partie des 100 000 animaux abandonnés chaque année en France (dont 60 000 durant l’été).

Animaux de compagnie : les Français les adorent !

Plus d’un Français sur deux (52 %) déclare aujourd’hui avoir au moins un animal de compagnie dans son foyer, qu’il s’agisse de chats (33%), de chiens (25%) ou d’autres espèces (8%).

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Dans cette France plutôt acquise aux chats, on observe une variation du taux de possession d’animaux de compagnie selon différents facteurs : un décrochage fort chez les plus âgés (seulement 33% chez les +65 ans) alors que les taux sont proches dans les tranches d’âge inférieures ; une proportion de maîtres qui va crescendo à mesure qu’on s’éloigne des grandes villes (de 37% en agglomération parisienne à 64% à la campagne)... ainsi que du célibat (46%, contre 54% chez les couples); et un taux de possession supérieur chez les plus modestes (58 à 59%) comparé à celui en vigueur parmi les classes moyennes et aisées (de 53 à 43%).

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Derrière ce constat général de la possession d’animaux de compagnie au sens large, on constate que la “France des chiens” est davantage représentée chez les plus jeunes (34% des 18 à 24 ans possèdent un chien dans leur foyer), les ouvriers (33%) et plus modestes (33%). La “France des chats”, elle, se distingue par une répartition plus égale selon l’âge et le niveau de vie, mais avec une légère surreprésentation chez les catégories socioprofessionnelles supérieures (40%).

Enfin, en terme géographique, les chiens se révèlent être plus présents en Bourgogne-Franche-Comté (35%), en Centre-Val-de-Loire (31%) et dans les Hauts-de-France (30%), alors que les chats règnent en maîtres sur la façade Ouest… et le quart Nord-Est !

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Des amis à quatre pattes qui représentent une charge conséquente dans le budget des foyers ! Les possesseurs d’animaux consacrent près de 442 euros par an à la nourriture de ceux-ci (jusqu’à 546€ pour les chiens). Outre ce poste, ils dépensent 144€ en frais vétérinaires, 86€ en jouets et accessoires, 76€ en assurance, 55€ en toilettage et seulement 15€ en garde d’animaux ce qui, compte tenu des prix du marché, révèle un faible recours à l’ensemble de ces services.

Des Français qui se reconnaissent (parfois totalement) dans leurs compagnons à poils

Interrogés sur le caractère de leurs animaux de compagnie, les Français dressent un portrait flatteur… et attendu. Ainsi, le match « chiens contre chats » apparaît plié, avec des félins qui apparaissent plus difficiles que leurs camarades canins : ils sont sociables, mais moins que les chiens (64% des possesseurs de chats leur attribuent ce caractère, contre 85% pour les propriétaires de chiens) ; aussi gourmands (59%, contre 63%) ; moins amateurs de plein air (58%, contre 74%) ; plus paresseux (54%, contre 48%) ; plus timides (49%, contre 35%) ; moins sportifs (47%, contre 53%) ; et plus revêches – 23% des chats ont tendance à griffer, contre 12% des chiens qui ont tendance à mordre.

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Si l’on a ainsi pu dresser le portrait des chiens et des chats… qu’en est-il de leurs maîtres ?

Invités à se décrire selon les mêmes traits de caractère, les possesseurs d’animaux de compagnie se reconnaissent de manière impressionnante dans leurs amis à quatre pattes.

Si les chats ne font pas des chiens, les Français se montrent plus chiens que chats puisque 24% des possesseurs de chiens affirment partager au moins cinq des traits de caractère testés avec leur toutou, contre 26% des possesseurs de chats par rapport à leur matou. Parmi les maîtres de chiens, il y en a même 15% qui se reconnaissent totalement dans leur animal de compagnie (sept critères sur sept) ; un taux qui grimpe jusqu’à 23% chez les possesseurs de chiens en agglomération parisienne et parmi les catégories aisées. De leur côté, les maîtres de chats qui se projettent totalement dans ceux-ci (8%) apparaissent surreprésentés sur une partie de la façade Ouest (11 à 12%) et parmi les catégories pauvres (15%).

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Ce rapport de complicité entre maître et animal s’observe d’autant plus clairement au sortir du confinement imposé en réponse à la propagation du Covid-19 : alors que 81% des Français estiment avoir « bien » vécu leur confinement, ce taux monte à 84% chez les possesseurs d’animaux de compagnie, soit six points de plus que chez ceux qui n’en ont pas. Que l’animal représente un soutien moral pour son maître, c’est une chose. Mais la réciproque est vraie, elle aussi : quand 95% des maîtres assurent que leur animal a bien vécu le confinement, cette proportion plonge à 77% chez… les Français ayant eux-mêmes « mal » vécu le confinement.

Un été marqué par “l’après-Covid” et des interrogations pour les animaux

La période estivale est toujours une période délicate et triste à anticiper pour les animaux. La France est, en effet, championne européenne en ce qui concerne l’abandon d’animaux domestiques. Ainsi suite à la crise du COVID-19, 46% des Français affirment qu’ils ne partiront pas en vacances cet été. De ce fait, un tiers (34%) a dû se résoudre à réduire ses vacances par rapport à l’été dernier, 18% partiront, mais moins longtemps qu’à l’été 2019, et 16% ne partiront pas alors qu’ils l’ont fait l’an dernier. Au sein de la population, ce sont principalement les jeunes (43% des 18-24 ans) et les classes moyennes inférieures (41%), qui apparaissent comme les plus affectées par cette tendance.

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Dans ce contexte, les vacanciers ont pris acte de la situation sanitaire et affiné en conséquence la logistique de leurs congés à venir. C’est pourquoi, en réponse au confinement, 79% chercheront à résider dans un endroit comportant un extérieur (jardin, piscine, etc.). Dans le même temps, 63% feront en sorte de séjourner dans des endroits avec le moins de monde possible et 43% sur des lieux plus proches de chez eux. Chez les possesseurs d’animaux de compagnie, 40% prévoient d’emmener avec eux leurs amis à poils…

Qu’en est-il de la garde des 60% d’entre eux ? La question se pose, d’autant plus que, comme nous l’avons vu, le budget consacré par les Français en la matière est plutôt faible.

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A lire aussi : Un chien qui avait perdu confiance en l’humain trouve enfin son maître idéal et profite d’une merveilleuse vie remplie de voyages et d’amour (vidéo)

Alors que les départs en vacances estivaux marquent traditionnellement le plus grand nombre d’abandons d’animaux de compagnie de l’année, 7% des Français affirment toutefois envisager l’adoption au cours des prochains mois (dont 1% de manière “certaine”), soit près de 3 millions et demi de Français. Une intention d’adopter synonyme d’espoir et portée encore plus fortement par les jeunes (jusqu’à 17% chez les 18-24 ans) ainsi que les plus pauvres (17%).

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Vous pouvez télécharger via ce lien l’intégralité du PDF reprenant les chiffres clés de l’enquête, ainsi que, l'interview de Chloé Fesch, Co-gérante de Canidélite via ce lien.

8 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 22/07/20

    en espérant que ces adoptants n'abandonnent pas leurs animaux avant les vacances et qu'ils en reprennent un autre après. La FRANCE championne des abandons !!!!!!!!!! il y a beaucoup à faire dans le domaine animal et le gouvernement n'est pas assez dur !!!

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  • Invité

    Invité a écrit : 22/07/20

    Tout à fait d'accord ! L'adoption de doit d'être un acte réfléchi. Je n'ai jamais pu comprendre qu'on puisse abandonner son ami pour pouvoir partir en vacances.... L'humanité dans toute sa bassesse.

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  • Invité

    Invité a écrit : 23/07/20

    L'étude démontre qu'un animal coûte cher. A méditer avant d'adopter !

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  • Invité

    Invité a écrit : 23/07/20

    Merci pour cette étude très intéressante ! Notamment la France des chiens et la France des chats.

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  • Invité

    Invité a écrit : 24/07/20

    j'envisage d'adopter un chien, merci pour cette enquete

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  • Invité

    Invité a écrit : 25/07/20

    comment peut-on abandonner son chien ou son chat ?

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  • Invité

    Invité a écrit : 25/07/20

    Pourquoi les chiens et chats doivent être pucés donc être tracés et que l'on ne retrouve pas les propriétaires. Un enregistrement sur la France serait il possible.??Et il y a aussi un passeport européen.

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  • Invité

    Invité a écrit : 27/07/20

    J'ai souvent été tentée d'adopter un chat, mais je suis très indépendante, assez maniaque et j'aime la solitude (je n'aimerais pas vivre avec quelqu'un, et un animal, pour moi, chat ou autre, ce serait comme une personne…) Alors, je parraine un chat dans une association et j'en aide quelques autres financièrement (cotisations annuelles et dons).L'abandon des animaux, et la prolifération qui s'ensuit, est un fléau.Ces association font du beau travail et méritent d'être aidées. Il faut aussi faire stériliser ses chats. Au début, cette idée me choquait, mais je pense désormais – depuis longtemps – qu'il n'y a pas le choix.

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