Les gérants d'animalerie peu convaincus du certificat de sensibilisation proposé par le ministre de l'Agriculture proposent une alternative : l'éducation par le dialogue
Après l’annonce par le ministère de l’Agriculture de la création d’un certificat de sensibilisation pour les acheteurs et adoptants, des acteurs du secteur de l’animalerie ont exprimé leur scepticisme face à cette mesure. A la place, ils souhaiteraient plus de pédagogie et de dialogue.
Pour lutter contre l’abandon et la maltraitance des animaux, une proposition de loi sera soumise au Parlement le 26 janvier prochain.
Elle prévoit une série de mesures, dont la mise en place d’un certificat de sensibilisation. Ce dernier pourrait rendu obligatoire pour toute personne souhaitant acheter ou adopter un chien, chat ou autre animal de compagnie. Le but d’une telle démarche est de limiter les acquisitions et adoptions compulsives, non réfléchies, qui débouchent bien trop souvent sur des abandons, dont le nombre s’élève à 100 000 par an en France.
C’est ce que soulignait Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, dans son interview accordée au Parisien dimanche dernier. Il a donc évoqué ledit certificat parmi les dispositions destinées à combattre les abandons, tout comme un encadrement renforcé des ventes d’animaux sur Internet et dans les animaleries.
Les gérants d’animaleries, justement, ne semblent pas convaincus par cette proposition, si l’on se fie aux témoignages recueillis par FranceInfo.
Ceux interrogés pensent notamment qu’il n’y aura « rien de concret derrière », que le fait de signer ce document « n’aura pas réellement d’impact » sur le comportement des propriétaires et l’attention et les soins qu’ils seront censés apporter à leurs animaux. Ces propos sont ceux de Chloé, qui est à la tête d’une animalerie depuis 10 ans.
Une consœur, Laure, suggère une alternative pour sa part : une formation destinée aux acheteurs, leur expliquant « ce qu’est un chat, un chien ». « Actuellement c'est de la consommation », poursuit-elle, « j’achète, je consomme, je jette ». C’est cette même logique qui a été pointée du doigt par le ministre de l’Agriculture il y a 3 jours : « Un animal n'est ni un produit, ni un jouet », rappelait-il.
Par Norman Bougé
Rédacteur & Community Manager
Rédacteur spécialisé et Community Manager, Norman est également l’heureux propriétaire d’un chat de gouttière de 5 ans nommé Ragnar. Avec sa plume facétieuse et aiguisée (fidèle à son esprit), c’est lui qui vous déniche l’essentiel des actualités de Woopets et anime la communauté avec passion et humour sur notre page Facebook.
3 commentaires
Invité a écrit : 23/12/20
Les animaleries sont avant tout des commerces et ne prennent guère soin des animaux qu'ils vendent et qu'ils considèrent comme des "produits". La seule solution acceptable est d'interdire la vente de chiots et chatons dans les animaleries, c'est d'ailleurs ce qui est proposé dans le projet de loi de Loïc Dombreval. Le personnel d'une animalerie est un vendeur comme les autres, il n'est pas un spécialiste des animaux. Et que fait-on des conditions de présentation des animaux ? leur bien être, souvent, n'est pas assuré et il y a dans certains cas maltraitance. On ne peut donc faire confiance à ces commerces. Si l'ont veut un chien ou un chat, il n'y a que deux solutions à retenir: adoption en refuge ou achat chez un éleveur sérieux !!!
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 24/12/20
et bien moi, je propose que la vente d'animaux en animalerie SOIT DEFINITIVEMENT INTERDITE....le problème sera vite résolu dans un premier temps, et dans un second temps, il y a tant d'animaux en SPA qu'il est facile d'y trouver l'âme soeur que l'on a envie d'adopter.
J'aime Répondre Signaler
Pascale POTIT a écrit : 06/01/21
Stop la ventre d'êtres vivants et sensibles dans les animaleries, vidons tous les refuges et associations en offrant un nouveau foyer aimant. Adoptez, n'achetez PAS !
J'aime Répondre Signaler