Les morsures de chiens errants, en augmentation, posent problème en Egypte !
L’Égypte fait face à un problème assez important : l’augmentation significative, depuis 2011, du nombre de chiens errants. Des animaux qui sont, pour beaucoup, porteurs de maladies graves comme la rage. Les morsures sont légion et les solutions peinent à être trouvées par le gouvernement.
L’Égypte compterait environ 15 millions de chiens errants selon Chehab Abdel Hamid, président de la Société pour la prévention de la cruauté contre les animaux (SPCA). Un chiffre effrayant qui ne fait qu’augmenter, notamment depuis la chute du président Hosni Moubarak en 2011.
À l’époque, les agents de nettoyage avaient cessé leur travail, favorisant la prolifération de déchets dans les rues de chaque ville, et la venue d’animaux errants. Aujourd’hui, il s’agit toujours de « la principale cause de la crise des chiens errants en Egypte », selon le vétérinaire, dans des propos accordés à l’AFP.
La rage souvent présente
Cette augmentation de chiens errants n’est pas sans conséquence pour une population qui vit dans la peur de se faire mordre, notamment dans les quartiers mal éclairés du Caire, la capitale de 20 millions d’habitants. Les morsures peuvent engendrer des complications. Selon le président de la SPCA, de nombreux chiens sont porteurs de la rage et la moindre morsure peut causer la mort en 24 heures seulement.
Alaa Hilal a cru que son heure était arrivée. Cette femme s’est fait mordre il y a peu. « Il s'est approché de moi et m'a mordue sans même aboyer », confie-t-elle à l’agence de presse. Direction l’hôpital, une plaie à la cuisse et plusieurs vaccins pour prévenir toutes maladies potentiellement mortelles.
Méthode radicale contre celles plus douces
Face à cette prolifération de chiens errants, il n’existe pas vraiment de programme pour éradiquer le phénomène. Dans la confusion générale, certains promettent des récompenses pour chaque canidé capturé et rapporté à des vétérinaires. D’autres préfèrent employer des méthodes plus radicales, à savoir l’utilisation d’armes à feu ou de poison comme la strychnine. Une toxine considérée comme « inacceptable » par les ONG.
Enfin, des personnes choisissent de créer des refuges privés. C’est le cas d’Ahmed al-Chorbagi qui a monté le « Refuge de l’espoir ». Aujourd’hui, il a 250 chiens entre ses murs, et plusieurs employés. Sa solution ? C’est de stériliser les chiens. Toujours mieux que les « millions dépensés par le gouvernement pour importer du poison ». Il ajoute pour conclure : « Nous avons proposé au ministère de l'Agriculture de gérer gratuitement cette question en tant qu'association, mais il a refusé. » La problématique semble conduire à une impasse…
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
1 commentaire
Invité a écrit : 31/01/19
15 millions de chiens errants. C'est effarant. Il faut vraiment faire quelque chose. D'abord les stériliser puis créer des associations. Le gouvernement, comme d'habitude, ne fait rien, sauf l'extermination !!! HONTE à eux. Merci à AHMED de sauver des chiens
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