Menacée à la sortie de son procès pour avoir traîné sa chienne sur 25 km, l’accusée a été escortée par la police
Les faits sont survenus le 18 février dernier. Une femme de 45 ans et son compagnon, originaires du Tarn-et-Garonne, avaient traîné leur chienne en voiture, sur 25 km entre Grisolles et Montauban. Le procès a eu lieu le 29 juin dernier et à sa sortie, l’accusée a été menacée avant d’être placée sous escorte policière.
Rappel des faits
Il y a 4 mois, le couple avait décidé de se rendre à Montauban afin de fêter l’anniversaire de l’un de leurs amis. Ils prennent Nikkita, leur Pinscher de deux ans. Éva passe la laisse à son ex-compagnon qui monte à l’arrière avec elle et leur ami. Au moment de partir, un véhicule gêne le passage et l’ami descend afin de faire dégager la voie. La femme précise qu’elle pensait que la chienne était à l’arrière avec son compagnon, mais personne ne s’était rendu compte qu’elle était sortie.
Après avoir roulé 25km, c’est un feu à Montauban qui les stoppe. Là un automobiliste a signalé à Éva qu’un chien était traîné par la laisse à l’arrière de la voiture. Le cadavre de Nikkita, avait été retrouvé le lendemain dans le Tarn, par un randonneur. Ses propriétaires avaient rapidement été retrouvés et interrogés. Le couple n’avait pas parlé de l’incident avec le véhicule. La quadragénaire précise que son ex-compagnon était jaloux de sa relation avec sa chienne, tentant donc de faire porter le chapeau à celui-ci. Elle avait précisé être en état de choc en voyant le cadavre de sa chienne et c’est pourquoi elle avait décidé de la jeter dans le Tarn.
« Je voulais qu’elle retrouve la nature… Elle était pucée, je l’habillais quand il faisait froid, elle me manque beaucoup. Je savais que l’on me retrouverait. J’ai conservé ses cendres, elle est toujours avec moi » a conclu Éva lors de son procès.
Cette affaire avait suscité beaucoup d’émois, à tel point que le tribunal avait reçu de nombreux courriers ainsi qu’une pétition, afin que l’accusée soit sévèrement punie pour ces actes. Seule la prévenue s’est présentée à la barre, son ex-compagnon ne s’étant pas déplacé. La quadragénaire était en larmes et a tenté de convaincre la juge qu’elle n’y était pour rien.
Un témoignage peu convaincant
Les avocats des parties civiles (essentiellement composées d’associations de défenses animales dont celle de Brigitte Bardot), n’ont pas été touchés par les déclarations de l’accusée. Maître Estelle Terrien du barreau de Mont-de-Marsan a réclamé 2 000 euros pour dommages moraux et la qualification des faits en acte de cruauté rapporte le quotidien La Dépêche. Pour elle, l’accusé « a voulu dissimuler les faits en jetant l’animal dans le fleuve avant de poursuivre la soirée en allant boire des verres ».
Enfin, l’avocat de l’association Stéphane Lamart a soulevé un fait logique, à savoir que la conductrice aurait dû voir la chienne traîner au bout de sa laisse, depuis son rétroviseur.
L’avocat de la défense a également rapporté que sa cliente avait des problèmes psychiatriques et qu’elle avait consommé des antidépresseurs avec de l’alcool au moment des faits, raison pour laquelle elle n’avait pas remarqué son chien dans son rétroviseur…
Un jugement trop clément pour les défenseurs des droits des animaux
Dix policiers ont dû protéger la propriétaire de #Nikita menacée et insultée à l'issue de son procès. Climat passionnel des militants de la cause animale pas satisfait des réquisitions du ministère public à 500 euros. Délibéré le 31 août. https://t.co/Q8mNVAb7hj
A lire aussi : 4 chiens négligés et forcés à se battre sauvés grâce à un témoignage anonyme
— Max Lagarrigue (@MaxLagarrigue) 29 juin 2018
En dépit des chefs d’accusation, le Ministère public a statué et condamné l’accusée à verser une amende de 500 euros et de 100 euros pour son ex-compagnon. Les associations et militants des défenses animales se sont offusqués de la peine, d’autant que la juge n’a pas reconnu l’acte de cruauté, mais un simple « malheureux concours de circonstances ».
Prise à partie, l’accusée a été menacée et insultée, avant d’être escortée par la police pour quitter le tribunal. Celle-ci a dû attendre le départ des militants de la cause animale avant de pouvoir partir. Le verdict a été mis en délibéré le 31 août prochain.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
6 commentaires
Invité a écrit : 03/07/18
Il faudrait des peines plus sévères pour les maltraitances envers les animaux.Ces salopards s'en tirent bien malheureusement.Peut être que les juges n'ont pas d'animaux ceci explique cela !!!!!!!!
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 03/07/18
Quand donc la justice prendra en compte, les tortures infligées à de pauvres Animaux sans défense !!!! Un simple concours de circonstances ???? La justice se moque tout simplement des animaux c est HONTEUX
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 03/07/18
Inadmissible ils auraient dû être condamnés sévèrement c est écœurant il n y a pas de justice
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 04/07/18
Ils auraient du avoir de la prison ferme 500€ c'est de foute de la gueule du monde
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 05/07/18
Verdict honteux...
J'aime Répondre Signaler
Invité a écrit : 31/05/21
Je suis proprietaire d'un petit Pinscher de 3 ans il se nomme Guizmo, croyez-moi sa ma fais mal coeur de voir ça..! Une justice inacceptable nous vivons dans un monde de cruauté où l'humain est un rois...
J'aime Répondre Signaler