Mort d'un septuagénaire et de son chien : la préfecture autorise le tir à vue sur les chiens errants

Face à la mort suspecte d'un homme de 70 ans et de son chien, le 21 mars, dans une commune de Saône-et-Loire, la préfecture a pris un arrêté autorisant le tir à vue sur les chiens errants jusqu'à la fin du mois d'avril. Une décision révoltante pour l'association One-voice, qui a déposé un recours au tribunal administratif de Dijon.

Illustration : "Mort d'un septuagénaire et de son chien : la préfecture autorise le tir à vue sur les chiens errants"

Le 21 mars dernier, un septuagénaire et son chien, partis se promener dans les environs de leur domicile, avaient été retrouvés morts à Fontrenaud, commune située près de Louans en Saône-et-Loire. L'autopsie, pratiquée sur le corps de Guy Matter, avait révélé que ce dernier avait succombé à une crise cardiaque. Cependant, des traces de morsures étaient visibles sur l'homme, ainsi que sur son canidé.

Il n'a pas fallu une semaine pour que la préfecture de Saône-et-Loire publie un arrêté. Le 27 mars, le préfet décide d'autoriser le tir à vue pour « procéder à l'abattage de l'animal divagant de type canidé sur la commune de Frontenaud et les communes avoisinantes, sur la période du 26 mars au 28 avril ». Une réponse au décès ce l'homme et 70 ans et de son animal.

Un arrêté pour la sécurité publique

Selon la préfecture, « il apparaît vraisemblable, au vu des éléments au dossier, que leurs décès soient imputables à un animal ou plusieurs animaux de type canidé, en état de divagation ». Autrement dit, des chiens errants. Cet arrêté a été pris pour « des motifs de sécurité publique », précise le préfet.

Sur son site internet, l'association One-Voice a vivement réagi, critiquant ces mesures. Cette autorisation est une « porte ouverte à un abattage massif de chiens sans abri », selon l'association, qui annonce avoir déposé « un recours au tribunal administratif de Dijon » afin de demander la suspension de cet arrêté.

Une pétition a recueilli plus de 23 000 signatures

Elle rappelle que « le Code rural prévoit que la capture est obligatoire pour les chiens sans famille. Tuer un individu errant ne doit être qu'une solution par défaut ». Pour l'association, la vision de la gestion et de l'errance de la préfecture est « cruelle ».

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« Tous les chiens livrés à eux-mêmes, abandonnés, sans famille, souffrant de la faim, du froid, sont susceptibles de se faire tirer dessus. Quel est le crime de ces individus ? Ne sont-ils pas déjà assez vulnérables, luttant seuls pour leur survie sans la chaleur réconfortante d'un foyer ? L'abandon est déjà un si profond traumatisme », expose-t-elle.

Une pétition a également été lancée signée par plus de 23 000 personnes.

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