Municipales : la place des animaux dans le cœur des Français

Les prochaines élections municipales se tiendront les 15 et 22 mars 2020. La question du droit des animaux et de leur condition semble occuper une plus grande place dans les discours et les programmes des candidats que lors des scrutins passés. Les associations et les acteurs de la protection animale observent avec grande attention les propositions des politiques et des partis pour lutter contre la souffrance des animaux.

Comme le rappelle le site Politique & Animaux, observatoire rendant compte de l’action des décideurs du pays sur la conditions de nos amies les bêtes, les maires et les conseils municipaux élus auront toute la latitude pour « agir au sujet des animaux d’élevage, des animaux de compagnie, de la chasse, de la corrida, du droit animal, de l’expérimentation, des cirques… »

Les attentes des électeurs sur ces points sont très grandes. Selon un sondage IFOP pour L214 Ethique et Animaux paru en novembre 2019, 72% des Français trouvent important que les candidats aux municipales s’engagent sur des mesures concrètes en matière de protection animale dans leur commune. Aussi, les 2 tiers des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête se disent favorables à l’instauration d’une alternative végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires de leur commune.

La condition des animaux sauvages fait également partie des questions évoquées lors de la campagne municipale. D’aucuns se sont d’ailleurs réjouis de la décision prise le 15 novembre dernier par la Mairie de Paris d’interdire les spectacles comportant des bêtes issues de la vie sauvage, y compris les cirques, comme le rapportait Le Parisien. Plusieurs associations ont salué cette mesure, dont Paris Animaux Zoopolis, la Fondation Brigitte Bardot et la Fondation 30 Millions d’Amis. Encore faut-il, toutefois, que la décision soit confirmée au niveau de l’Etat, qui demeure la seule autorité judiciaire compétente pour appliquer une telle interdiction.

Candidat aux municipales, le Parti Animaliste gagne en visibilité malgré sa création récente. Forte d’un score prometteur lors des dernières élections européennes (2,2%), la formation a bien l’intention de porter haut son projet dans un mois et demi. Les propositions formulées par ses listes semblent trouver un écho plutôt positif auprès des Français. A Toulouse, par exemple, les propriétaires de chiens et chats voient évidemment d’un très bon œil l’idée par Quentin Charoy de permettre à leurs animaux de compagnie d’accéder aux transports en commun.

D’autres points cruciaux constituent les enjeux de la question animale lors des élections municipales, comme la nécessité d’accorder une personnalité juridique aux animaux et l’interdiction de pratiques relevant de la maltraitance animale. Les « vaches à hublot », la chasse à courre, les tests sur les animaux en laboratoire, le broyage des poussins, l’abandon des chiens et des chats ou encore la castration des porcelets à vif.

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Il est clair, aujourd’hui, que les Français qui exigent des avancées tangibles vis-à-vis de ces problématiques constituent une réserve de voix du côté de laquelle les politiques ont tout intérêt à lorgner.