Octobre Rose : « La Touche Animale » braque ses projecteurs sur les chiens détecteurs du cancer du sein

Le navire de « La Touche Animale » continue son périple sur l’océan de la connaissance. Mardi dernier, Yoann Latouche a invité à son bord Isabelle Fromantin et Laetitia Barlerin, afin d’aborder un sujet des plus importants : le dépistage du cancer du sein. Nos compagnons à 4 pattes ont du flair !

Illustration : "Octobre Rose : « La Touche Animale » braque ses projecteurs sur les chiens détecteurs du cancer du sein"

Le 7e épisode du show « La Touche Animale », diffusé en direct sur l’application Brut., a arboré les couleurs d’Octobre Rose. Isabelle Fromantin, infirmière et chercheuse pour l’Institut Curie et le projet KDOG, ainsi que la Dr vétérinaire Laetitia Barlerin, se sont penchées sur 3 grandes questions :

  • Les chiens détecteurs de maladies, comment ça marche ?
  • Est-ce fiable ?
  • Quelles sont les avancées d’aujourd’hui ?

Pour rappel, le cancer du sein est une maladie fréquente dont la détection précoce augmente les chances de guérison. En ce 10e mois de l’année consacré à la lutte contre ce fléau, le choix du sujet est apparu comme une évidence à l’animateur Yoann Latouche. Passionné par les animaux, il a ouvert les portes de l’univers consacré aux chiens de détection qui peuvent aider à sauver des vies.

Pour visionner le replay de l’émission, faites un petit détour par ici :

Un flair qui a du chien

Derrière l’écran de son téléphone, Isabelle Fromantin a révélé les tenants et aboutissants d’un projet de recherche d’innovation intitulé KDOG, lequel explore la voie de l’odorologie canine.

« Au départ, nous avons réalisé un exercice simple. Nous avons entraîné les chiens en utilisant des compresses imbibées de sueur de patientes et de personnes saines, pour qu’ils sachent faire la différence », a expliqué la chercheuse à la communauté Brut.

Pour renifler ces éléments, les boules de poils glissent leur museau dans un cône derrière lequel ils ont été déposés. Une fois la senteur repérée, l’animal envoie un signal à son maître. Par la suite, l’objectif consistera à exploiter l’odeur des urines.

Comme l’a fait remarquer Laetitia Barlerin, cette activité, aussi importante soit-elle, représente un véritable jeu pour les canidés. Ces derniers s’amusent à sentir les effluves, et savent pertinemment qu’une récompense les attend à la fin de l’opération.

Bien sûr, la vétérinaire a rappelé 3 éléments fondamentaux pour une séance réussie : la concentration, la motivation et la relation symbiotique entre le maître et son ami à fourrure. Celui-ci doit connaître son chien sur le bout des pattes, savoir reconnaître les premiers signes de fatigue et le motiver pour qu’il travaille.

Jusqu’à 300 millions de récepteurs olfactifs

Si nos compagnons à 4 pattes ont été choisis pour cette étude clinique, c’est en raison de leurs compétences olfactives extrêmement développées. Au cours de la discussion, Laetitia Barlerin a dévoilé aux internautes le nombre pharaonique de récepteurs olfactifs que possèdent nos familiers adorés.

« Le Bouledogue Français en a 120 millions, mais le champion est sans conteste le Saint Hubert… qui en a 300 millions !, s’est-elle exclamée, chez le chien, environ un tiers du cerveau est consacré à l’interprétation des odeurs. Chez l’homme, c’est 5 %. »

Pour l’heure, Isabelle Fromantin a collaboré avec des Bergers Belges Malinois, des Labradors Retrievers et des Springers. Si vous vous interrogez sur la dangerosité d’un tel exercice, comme certains internautes qui ont suivi le show, rassurez-vous : il n’y a aucun danger, puisque le cancer ne se transmet pas via l’odeur. Les boules de poils participant au projet peuvent dormir sur leurs 2 oreilles !

A contrario, les chiens détecteurs de Covid ne sont pas en contact direct avec un patient. « Nous leur demandons de renifler des compresses avec de la sueur axillaire, c’est-à-dire provenant des aisselles, car nous savons que le virus y est absent. Ils sont donc en contact avec son odeur », a commenté la vétérinaire.

Après avoir parlé des odeurs perçues par les canidés, dont certaines peuvent les perturber, Laetitia Barlerin a insisté sur les effets positifs de la diffusion des phéromones dans leur environnement. Adaptil, par exemple, les apaise et les calme.

Sauver plus de vies

Pour conclure, Isabelle Fromantin a mis un point d’honneur à l’intérêt de KDOG, qui a comme partenaires Seris et Royal Canin. Cette nouvelle technique de dépistage exploitant l’odorat des chiens – à la fois simple, peu onéreuse et non invasive – donnerait la possibilité à de nombreuses représentantes de la gent féminine d’avoir facilement accès aux soins, notamment dans les régions défavorisées du monde.

En outre, ce dispositif pourrait vaincre les réticences observées chez certaines femmes. « Si nous proposons d’autres solutions, peut-être que plus de femmes répondront au dépistage, a souligné l’invitée de Yoann Latouche, ce qui nous permettra de les prendre en charge plus tôt et d’en guérir davantage. »

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© KDOG Cancer Detect Group-Institut Curie / Facebook

Le 8e épisode de « La Touche Animale » sera diffusé en direct sur l’application Brut., mardi 11 octobre, à 19h. La rediffusion sera disponible sur Woopets.

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