Pas de vente aux enchères pour les 200 chiens de Mayenne, le « pire » scénario choisi par les autorités
La Fondation 30 Millions d’Amis est ulcérée. Si elle se battait pour l’abandon de la vente aux enchères de 200 chiens mayennais, ce mardi 9 avril, elle ne s’attendait pas à la décision « ubuesque » du TGI de Laval. Il a décidé de revendre l’ensemble des canidés à un « élevage-usine » de la Marne, placé en redressement judiciaire en 2017. Un comble.
« Les intérêts marchands ont prévalu sur le bien-être animal. » Telle est la conclusion de la Fondation 30 Millions d’Amis, au sujet de la vente aux enchères de 200 chiens qui devait se tenir ce mardi 9 avril.
D’enchères, il n’y en aura pas. Car le Tribunal de grande instance de Laval, en Mayenne, a décidé de vendre les 200 chiens recueillis début mars suite à la liquidation d’un élevage. Le TGI a choisi un « élevage-usine » de la Marne (Les Marais de Courmont) comme lieu de domicile de ces animaux. Ce que déplore la Fondation, qui montre du doigt les multiples races vendues par cet élevage (une trentaine).
« Ils sont considérés comme de la basse marchandise »
Reha Hutin, présidente de 30 Millions d’Amis, est consternée, dans des propos publiés sur le site officiel de la Fondation : « C’est le pire des scénarios qui a été choisi par les autorités. La démonstration est faite que ces animaux sont considérés comme de la basse marchandise. On ne voit pas en eux l’être vivant et sensible qu’ils sont, mais bien la valeur pécuniaire qu’ils représentent. C’est honteux ! ». Et d’imaginer l’avenir qui s’offre à ces chiens : « A qui seront-ils revendus ? Des animaleries ? D’autres éleveurs ? Sans parler des femelles reproductrices dont on sait quel triste sort les attend… »
D’une liquidation judiciaire…à un redressement !
Pis, la décision du TGI paraît incompréhensible quand on sait que « Les Marais de Courmont » ont été placés en redressement judiciaire en 2017. « Ces pauvres chiens issus d’un élevage placé en liquidation judiciaire… sont vendus à un établissement sous le coup d’une procédure pour accumulation de dettes ! C’est ubuesque, mais surtout atroce », poursuit Reha Hutin.
Pour rappel, la Fondation s’était opposée, la semaine dernière, à la vente aux enchères prévue. Jeudi après-midi, un groupe d’études dédié à la condition animale de l’Assemblée nationale avait également alerté sur cette future vente, mettant en avant la condition de ces chiens qui sont des « êtres vivants doués de sensibilité », rappelant qu’un « animal n’est pas un objet ». Pour la Fondation, pas de doute, les 200 chiens ont tous été considérés comme des objets par la justice.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
7 commentaires
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Chris Animals a écrit : 09/04/19
Sidérée, effarée ? Les mots manquent et ne seraient pas assez explicites pour qualifier la décision du TGI de LAVAL A se demander si ces juges ont un cerveau !
Cette conclusion de mascaraprouve également la considération de nos autorités pour la cause animale, càd rien que de la marchandise à monnayer.
En témoigne la sanction dérisoire infligée au responsable de l'abattoir d'Alès !
Honte sur ces humains déshumanisés ; honte à la France pour négliger toutes ces vies et cautionner ces maltraitances au quotidien.
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Nicole GIRARDET a écrit : 09/04/19
d'accord vous,. Pendant ce temps là, la majorité de ceux qui nous gouvernent s'en lave les mains !
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Invité a écrit : 10/04/19
honteux scandaleux, ne peut-on rien faire ????
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Invité a écrit : 10/04/19
Hontheux ils me degouteent au plus haut point
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Invité a écrit : 10/04/19
Il ne faut pas compter sur le président et sa femme pour prendre la défense des animaux, égotiues et malfaisants, ils se fichent pas mal des Franais et les animaux sont inexistants pour ces bouffis!!!
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Invité a écrit : 10/04/19
que peut-on faire ?
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Invité a écrit : 14/04/19
Quand on voit ce qu'on voit, quand on entend ce qu'on entend,on est en droit de penser ce qu'on pense... Le plus dramatique c'est pour les animaux... Que faire ???
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