Plus de 70 chiens saisis dans un élevage illégal après les plaintes de voisins incommodés par les nuisances sonores et olfactives

Autorités et association sont intervenues sur une propriété dordognaise suspectée d’abriter un élevage canin illégal. La maîtresse des lieux reconnaît ses torts et s’engage à remédier à cette situation qui dure depuis des années.

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Toute structure hébergeant plus de 9 chiens est considérée comme une installation classée pour la protection de l'environnement. A ce titre, l’activité doit être déclarée. Avec plus de 70 canidés à sa charge, une dame habitant Montcaret (Dordogne) était appelée à se conformer à ces dispositions, mais elle ne l’avait pas fait.

Elle avait fait l’objet de plus d’un signalement depuis son arrivée dans cette commune située à une soixantaine de kilomètres à l’est de Bordeaux il y a près de 10 ans. Les voisins se plaignaient du bruit et des odeurs émanant des lieux, alors que la maîtresse continuait d’y élever Bergers Allemands, Bergers Australiens, Yorkshire Terriers, Spitz ou encore Chihuahuas. Elle les vendait ensuite à des particuliers.

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Photo d'illustration

Elle avait déjà été entendue par les enquêteurs de la gendarmerie de Vélines en juillet dernier, rapportait France Bleu. Quelques semaines plus tôt, la SPA de Bergerac avait pris en charge 32 chiens issus de cet élevage clandestin.

Les aboiements des Bergers Allemands gardés à l’extérieur et des chiens plus petits qui vivaient à l’intérieur rendaient le quotidien des riverains infernal, d’après les témoignages recueillis sur place. L’odeur des déjections incinérées par la propriétaire ne contribuait pas à améliorer la situation. En plus d’être incommodés, les voisins s’inquiétaient pour le bien-être des animaux.

Une enquête ouverte par le Parquet de Bergerac

Les autorités sont finalement passées à l’action récemment. Le Parquet de Bergerac a ouvert une enquête pour pratique commerciale trompeuse et la SPA de Bergerac est à nouveau intervenue.

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L’intéressée maintient pourtant qu’il « n’y a pas eu de maltraitance. Je passe H24 avec eux. La nuit, je me lève tout le temps. C'est mes enfants ». Elle admet s’être « laissé dépasser » et qu’elle « ne respecte pas la loi ». Elle reconnaît aussi qu’elle vendait les animaux à prix réduit « de façon à juste couvrir mes dépenses : acheter des croquettes, payer les vétérinaires, des stérilisations, des castrations ».

Une trentaine de chiens se trouvent encore chez elle. Les bruits ne sont plus aussi intenses et la dame s’est engagée à donner tous les pensionnaires canins, à l’exception de 9 Bergers Allemands. Elle indique également qu’elle a l’intention de déménager.

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