« Qui va représenter les animaux ? » : le vétérinaire Thierry Bedossa se lance dans la course aux élections législatives

Le 12 juin prochain, les Français glisseront leur enveloppe dans l'urne lors du premier tour des élections législatives. Dans la 4e circonscription de l'Oise, le vétérinaire Thierry Bedossa a décidé de porter les couleurs du Parti animaliste en proposant sa candidature. Avec Elisa Gorins, sa suppléante, il espère créer un monde meilleur pour nos compagnons à poils, à plumes et à écailles. Woopets est parti à leur rencontre.

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La relation entre Thierry Bedossa et les animaux ne date pas d'hier. Enfant, il observait les oiseaux dans la nature et se lovait régulièrement dans les pattes des pensionnaires d'une ferme. Sa grand-mère, qui l'a accompagné aux prémices de sa vie, lui a ouvert les portes de ce monde fascinant et a joué un véritable rôle « d'encyclopédie animalière ». C'est dans un cadre bucolique, entouré de volatiles, de vaches, de chèvres, de chiens, que le petit garçon a connu ses premiers émois pour la faune sauvage et domestique.

En grandissant, son rêve de devenir vétérinaire s'est matérialisé. Le jeune homme, empreint de motivation, désirait plus que tout œuvrer pour le bien-être des espèces différentes de la nôtre. Ses longues études en France et en Amérique du Nord lui ont permis de faire des rencontres belles et variées, mais aussi d'enrichir ses connaissances. Toutefois, au départ de cette grande aventure, Thierry a effleuré son idéal du bout des doigts.

« Dès ma première semaine de formation, j'ai été saisi d'effroi, nous a confié notre interlocuteur, découvrir que l'Homme dans le pays à haut niveau de revenu dans lequel j'étais avait organisé l'enfer sur terre de manière quasi systématique pour tous les animaux, et qu'en plus les opérateurs principaux étaient les vétérinaires (sans contrôle vétérinaire, un abattoir ferme), cela a été terrible pour moi. Chaque année, en France, près de 850 millions d'animaux terrestres sont en état d'anhédonie, c'est-à-dire ils ne ressentent plus rien parce qu'ils sont dans des élevages intensifs. Pendant les 35 ans de ma carrière, j'ai passé ma vie à être colère. Il y a une sorte de déni majeur dans ma profession, que j'ai toujours trouvé inacceptable. »

En plus d'exercer le métier de ses rêves, Thierry a fondé l'association Agir pour la Vie Animale (AVA). « Soigner les animaux me tient à cœur, a-t-il expliqué à l'équipe rédactionnelle de Woopets, j'ai acheté une ferme pour pouvoir accueillir et sauver des animaux qui, autrement, auraient été mis à mort. »

Malgré ses diverses actions, l'homme qui murmure à l'oreille des petites bêtes ne constate aucune amélioration. Comme « il y a toujours autant d'animaux maltraités et tués », Thierry Bedossa a franchi un nouveau cap : l'engagement politique.

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© Elisa Gorins & Thierry Bedossa

Parler au nom des sans-voix

Thierry a entamé un nouveau chapitre de son histoire en compagnie de son bras droit, Elisa Gorins. Naguère journaliste animalier, la jeune femme de 29 ans est responsable de la communication d'AVA et des cliniques vétérinaires de son ami de longue date. Unis par la même sensibilité pour la cause animale, participer ensemble à la course aux législatives relevait de l'évidence.

Et dans l'Oise, le binôme a une carte importante à jouer. La chasse, l'exploitation des chevaux, la protection des forêts et de la biodiversité constituent les axes principaux à défendre dans ce secteur. Et puis, pour le quinquagénaire fou amoureux des espaces verts qui regorgent de vie, se présenter dans un territoire rural s'avérait cohérent.

« L'intérêt de la présence du Parti animaliste dans ces élections législatives est de forcer les autres candidats à prendre position sur des problématiques de protection animale », estime Elisa. Pour son compère, soutenir son parti, c'est l'assurance de défendre les animaux avant tout. « C'est aussi voter pour quelqu'un qui s'inscrit dans la vie de son pays », a-t-il ajouté. Après des années de soins et d'attention, représenter le peuple des sans-voix est devenu la mission principale de ce duo de passionnés.

« L'humain a tendance à faire de l'anthropomorphisme et à prendre la parole pour les animaux, a déclaré Elisa, cela part d'une très bonne intention, c'est plein de bienveillance, mais il n'y a pas forcément la connaissance derrière. » Depuis leur enfance, Thierry et Elisa transportent sur leurs épaules un baluchon rempli d'expériences personnelles et professionnelles, qui ne cesse de prendre du poids au fil des années. Selon eux, leur parcours les aidera à accomplir leur périple politique.

« Qui va représenter les animaux ?, a demandé Thierry, au Moyen Âge, ils étaient représentés par des avocats, surtout pour les mettre à mort. Personnellement, je souhaite que les animaux soient considérés pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des êtres intelligents, sensibles et vulnérables. C'est une vraie idée politique. »

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© Elisa Gorins & Thierry Bedossa

Un combat de tous les jours

Sur la route de l'engagement politique, Thierry et Elisa se retrouvent face à un cortège de problématiques liées aux animaux, restées trop longtemps en suspens.

Porter les couleurs du Parti animaliste, c'est donner un coup de fouet au progrès. « Il y a une sorte de révolution animale qui s'opère aujourd'hui, assure la suppléante, notre relation à l'animal doit changer par une meilleure connaissance de ce dernier, par une volonté d'aller au-delà des paradigmes, des habitudes poussiéreuses et des lobbies qui empêchent les choses d'avancer. »

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À la question : « Que vous ont enseigné les animaux ? », la jeune femme n'a pas hésité un seul instant avant de raconter l'histoire de sa première chienne. Son nouveau compagnon à 4 pattes, bien loin de sa vision du « chien tactile et parfait », a bousculé ses clichés. L'Epagneul Papillon, ayant rejoint son petit cercle familial 10 ans plus tôt, lui a appris à aimer et respecter l'autre sans en avoir une idée préconçue. Chaque boule de poils se révèle être différente.

Quant à Thierry, il évoque l'importance de l'intuition. « C'est quelque chose de très animal, estime Elisa, d'écouter son instinct plutôt que tout un tas de considérations extérieures qui viennent souvent nous parasiter et nous éloigner de ce que nous sommes vraiment. » Le vétérinaire et candidat pour le Parti animaliste a appris à agir par instinct grâce aux créatures qu'il côtoie depuis ses premiers pas ici-bas.

Son combat pour la protection animale et le droit à la vie se poursuit à travers les élections législatives. Tant que la souffrance et la cruauté persistent, Thierry Bedossa n'est pas prêt à déposer les armes.

2 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 30/05/22

    Bonne chance à cette équipe et au parti animiste en général pour ces législatives. Les animaux et la cause animale ont vraiment besoin de ce parti pour évoluer vers un monde meilleur sans cruautés

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  • Invité

    Invité a écrit : 31/05/22

    il faut absolument voter afin que le parti animaliste obtienne le plus de voix possible afin d'offrir le meilleur pour nos animaux

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